Je veux croire au soleil de Jacques Semelin

La réalité quotidienne d’un non-voyant est un pays étranger. Quel est son rapport au monde ? À la ville et à la nature, à la nécessité de se déplacer, d’utiliser des écrans tactiles, de traverser les rues, de reconnaître les gens ?
Invité à donner des cours au Québec, l’historien Jacques Semelin nous propose un récit de voyage d’un genre nouveau. À la fois le sien, dans une ville dont il découvre tout, et le nôtre, dans la tête et le corps d’un non-voyant. Son écriture émouvante et souvent drôle entraîne le lecteur dans ce que Borges appelait une expérience sensuelle et esthétique.
Chaque sens (ouïe, odorat, toucher) est sollicité, de même que l’imaginaire pour inventer le réel. Quand on ne voit plus le soleil, il s’agit de croire qu’il existe, et de s’en remettre à la confiance vitale.
Un récit unique et universel.
Directeur de recherche au CNRS (CERI), Jacques Semelin est spécialiste de la résistance civile et des crimes de masse. Il enseigne depuis 1999 à Sciences Po, où il a créé un cours pionnier sur les génocides et violences extrêmes.

Son livre Sans armes face à Hitler (1989), est désormais considéré comme un classique.
Il a également publié Purifier et détruire. Usages politiques des massacres et génocides (2005), traduit aux États-Unis par la Columbia University Press, et plus récemment Persécutions et entraides dans la France occupée (Les Arènes/Seuil, 2013), un ouvrage monumental.
Il est aussi l’auteur de J’arrive où je suis étranger (Seuil, 2007), où il décrit sa lente métamorphose vers la cécité.

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