Pardonnez aux politiciens, ils sont équipés de cerveaux sans foi ni loi!

Une zone cérébrale qui pourrait jouer un rôle dans l’apparition de comportements malhonnêtes et frauduleux vient d’être identifiée.

Pourquoi payons-nous nos impôts ? Certains personnages s’en dispensant au plus haut de l’État, pourquoi n’en ferions-nous pas autant ? Tout simplement, parce qu’il semblerait que nous soyons – quasiment tous – câblés pour être honnêtes. Une équipe de chercheurs américains vient de découvrir que les comportements honnêtes sont en partie contrôlés par une zone cérébrale située à l’avant de la tempe, et nommée cortex préfrontal ventromédian. Si cette zone est endommagée ou détruite, des comportements de triche, de fraude et de mensonge se développent.

Des lésions pas très claires
L’équipe de l’Université de Virginie a examiné une trentaine de personnes chez qui cette partie du cerveau était lésée à cause de chocs ou de ruptures de vaisseaux sanguins. Ils ont testé leur comportement dans des jeux où il s’agit de vendre des produits dont certains présentent des défauts ou des vices de fabrication. Les vendeurs sont mis en présence d’acheteurs potentiels et l’on observe s’ils précisent ou non que le produit n’est pas parfait. On constate que la majorité des sujets ne peuvent s’empêcher de dire la vérité, mais que les patients atteints de cette lésion cérébrale ne disent rien du défaut du produit. Voilà donc une partie bien précise du cerveau sans laquelle nous ne pouvons être honnêtes ! Cette structure cérébrale est impliquée dans le contrôle des désirs pulsionnels. Ce résultat suggère donc que l’honnêteté est avant tout une qualité d’inhibition : inhibition de désirs personnels pour respecter la règle sociale ou morale.

Cerveaux sans foi ni loi
Pourquoi certains personnages puissants s’en affranchissent-ils ? Nombre d’entre eux présentent des niveaux élevés de narcissisme, et l’une des caractéristiques du narcissisme est la conviction que les règles ne s’appliquent qu’aux autres. Ce qui fait voler en éclats l’action inhibitrice du cortex préfrontal ventromédian. Le pouvoir qu’ils détiennent peut aussi réduire la peur des sanctions, qui est un autre facteur qui encourage l’inhibition. Respect des règles et peur d’être pris constituent deux stades du développement moral dits conventionnel et préconventionnel. Il en reste un troisième, le stade postconventionnel. Il s’appuie sur des convictions morales larges comme l’empathie ou le souci du bien. Pour résister aux vicissitudes du pouvoir, ce stade postconventionnel doit être particulièrement efficace…

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