Education nationale : l’institutrice rebelle part à la retraite

9 Comments

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  ranguin , 8 juillet 2015 @ 7 h 38 min

  Bravo ! Vus êtes une grande Dame.
  Un professeur des écoles, pardon, une institutrice comme on les faisait avant, pour le bien des élèves
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  HuGo , 8 juillet 2015 @ 7 h 46 min

  ses élèves ont reçu le meilleur …ils étaient, sans peut-être trop le savoir, parmi les privilégiés de l’enseignement primaire.
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  André , 8 juillet 2015 @ 9 h 44 min

  Allez je vais m’envoyer des fleurs car personne n’y songe. Du temps où j’étais instit, je n’avais déjà pas de livre sauf pour la lecture. Mes mômes travaillaient au magnétophone que j’avais fabriqué (qui m’a coûté 4 fois plus cher qu’un acheté en état de marche, mais la joie de l’avoir créé) ce qui les obligeaient à lire silencieusement en préparation, avant de passer devant le micro……..De nombreux collègues m’ont critiqué. Mais au final, mes mômes parlaient d’une voix claire et les mots bien articulés. Ce qui, par l’avenir surprendra beaucoup de personnes en arrivant au lycée entre mes mômes et ceux issus d’une autre école……En 1968, j’ai présenté au CEP 26 gars, 25 reçus. Le vingt sixième échoué est un élève dont je lui avais dit que je ne pouvais pas l’inscrire sur la liste des candidats parce qu’il avait beaucoup trop de retard. Le père en a fait tout un tintamarre et a fini par écrire à l’académie de mon inspection. J’ai donc dû m’incliner pour l’inscrire……
  Voici maintenant un extrait de l’un de mes articles en 2008 sur un site aujourd’hui clôturé, car il n’intéressait que très peu de gens motivés:

  ……..Pour l’école moderne en comparant avec ce qu’elle était, rien ne va plus.Pour l’apprentissage de la lecture, j’en ai déjà parlé. De mon époque en quelques mois, un enfant de sept à huit ans commençait à lire tout au moins avec des mots simples? Pour l’apprentissage, la méthode syllabique (une consonne et une voyelle pour former un son ou phonème, ce qui est vrai pour la majorité des langues, sauf les rares exceptions, bien sûr), aujourd’hui avec avec une méthode dite globale ,même après quatre ans d’apprentissage, l’enfant ne sait toujours pas lire. Comparaison que j’ai pu faire avec mes enfants, en moyenne une dizaine d’années, algériens et qui ne pouvaient parler français qu’avec moi,qui lisaient couramment (les enregistrements au magnétophone en furent une preuve) et un membre de ma famille, douze ans qui mit au moins cinq minutes pour décrypter quatre mots. Constat également édifiant avec un étudiant, classe de seconde, lorsque je lui fis lire à haute voix l’énoncé du problème qu’il avait à résoudre. …

  Le problème réside très certainement dans des réformes qui frisent le ridicule, et ensuite lorsque l’on se rend compte que ça ne convient pas, on fait machine arrière: l’enfant n’est pas un cobaye. De plus les programmes ne sont pas à la portée de beaucoup. On veut inculquer à nos enfants des notions complexes alors que les notions élémentaires indispensables pour résoudre précisément ces notions complexes, ne sont pas du tout assimilées. Il n’y a plus du tout de manipulation. Exemple pour trouver la superficie, la surface, l’aire d’une figure géométrique, l’on fait apprendre aux tous petits des formules qui les laissent perplexes! ?§/?§! . … De mon temps avec du papier coloré, je faisais faire du découpage et du collage, je faisais faire du coloriage, etc. …Il faut essayer de rendre concret ce qui peut paraître abstrait.Si l’enfant ni trouve pas une distraction, il s’ennuiera très vite………..Fin de citation.
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  André , 8 juillet 2015 @ 9 h 57 min

  Une petite anecdote quand même qui pourra surprendre. Avoir la carotte dans la main gauche et le bâton dans la main droite, ou vice versa, peu importe, seul le résultat compte. J’avais une classe ce que l’on appelle de nos jours des élèves en difficulté ( en fait des délinquants qui ne comprenaient que les gnons)
  …… Petite anecdote du jour de mon examen: CAP …/…La manière forte, pourquoi pas. Cela pourra aider peut-être certains d’entre vous. Un jour vers 8h15, mon directeur entra dans ma classe et me dit: les inspecteurs sont là, c’est toi qui les as demandés. Oui, mais au mois d’octobre, et nous sommes en juin!? § ?. Vers 8h20, je fais entrer mes élèves. Je commence par un exposé d’éducation civique. Une leçon de morale: un élève, pour se distinguer: c’est mis à faire le chimpanzé: – wah, les inspecteurs, tout en gesticulant et en balançant les bras. Me prenant d’une certaine colère, je me suis avancé très délicatement vers lui. il avait 15 ans et quelques mois, il devait pesé probablement 65kg ou plus. De ma main gauche je l’ai attrapé par les vêtements du cou et de ma main droite je l’ai attrapé par la peau du “cul” puis je l’ai soulevé à bout de bras devant ses copains médusés; Je n’ai jamais compris comment j’avais pu réussir cet exploit, je l’ai fait sortir par une autre porte en lui disant: tu ne te représenteras demain qu’accompagné de ton père. Ensuite j’ai enchaîné sur une leçon de morale: – lorsque nous avons une corbeille de fruits, prodiges de dame nature, a-t-on le droit de laisser un fruit complètement pourri dans cette corbeille? Je n’ai pas eu de réponse les inspecteurs sont entrés dans ma classe au moment précis, c’est à dire à 8h30 tapantes, ponctualité oblige. Je laisse à ceux qui ont dû subir une situation analogue d’en tirer des conclusions………
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  lepitt , 8 juillet 2015 @ 11 h 57 min

  Ca change des formatés et autres propagandistes de la rééducation nazionale…
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  MCT. , 8 juillet 2015 @ 15 h 37 min

  Bravo Madame ! étonnant que l’ED Nat ne vous soit pas tombée dessus.
  Et quand on pense qu’ils sont tous grassement payé pour nous pondre leurs âneries !
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  Marcus , 8 juillet 2015 @ 22 h 23 min

  Mon plus grand respect à vous Madame !
  Vous avez du bien rigoler si vous avez entendu vous aussi Belkacem dire à la télé avec un applomb indécent qu’il est faux de dire que le niveau des élèves est moins élevé aujourd’hui qu’il y a 40 ans !…..

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