C’était en décembre 2012, l’euthanasie annoncée de deux éléphants du zoo de Lyon, pour suspicion de tuberculose avait suscité un élan d’opposition à l’exécution des nobles pachydermes, entrainant la suspension par le Conseil d’Etat de l’arrêté préfectoral. Si l’on ne peut que se féliciter d’une telle décision, celle-ci à la lumière de celle rendue par le Conseil d’ Etat à propos du maintien de l’alimentation et de l’hydratation de Vincent Lambert peut nous laisser une sensation d’incompréhension.
Surtout c’est l’intervention de Jean-Luc Romero, président de l’Association pour le droit à mourir dans la dignité (ADMD) qui pourrait sembler cocasse si la situation n’était pas si tragique. Celui qui veut « légaliser l’euthanasie et le suicide assisté» pour chacun, qui se félicite de l’acquittement du docteur Bonnemaison et qui s’offusquait de la suspension de la décision du Conseil d’Etat sur Vincent Lambert, par la Cour européenne des droits de l’homme s’était à l’époque opposé à l’euthanasie des deux éléphants, jugeant dans un tweet qu’ « ils n’ont rien demandé et ne sont peut-être pas malades ». Son soutien à la mise à mort de Vincent Lambert ni malade, et dont nul ne peut prouver qu’il demande l’euthanasie semble alors invraisemblable.
Gageons que Jean-Luc Romero soit le seul à se conforter dans cette aberration et espérons que Vincent Lambert et les familles des 1500 autres malades qui s’inquiètent de la décision du Conseil d’Etat pourront bénéficier du même élan de solidarité médiatico-citoyenne que ces éléphants. A moins que dans notre société actuelle la vie d’un être humain ne vaille moins que celle d’un animal…
Source : France Renaissance
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