Les associations diverses et variées qui entendent lutter contre l’islamophobie, les politiciens tels Trudeau au Canada qui veulent interdire la critique de l’islam n’ont pas fait le travail minimum de définition et d’exploration intellectuelle qui permet de comprendre à quel point leur position est dangereuse.
Notre propos n’est pas de redire ce qui a déjà souvent été dit. On le sait, l’’islam n’est pas qu’une religion, c’est un ensemble de textes qui définissent de façon poussée le droit civil, celui de la famille, le droit pénal et les relations commerciales. Il pénètre dans la vie quotidienne du musulman ou des peuples soumis aux musulmans.
Ces règles sont pour beaucoup d’entre elles contenues dans les sourates du Coran, indépendantes donc des hadiths dont la portée est sujette à débat. Le Coran, verbe incréé d’Allah ne l’est pas.
Mais allons plus loin que ces considérations assez classiques désormais.
Que signifie au fond la volonté d’interdire l’islamophobie ? Précisément le fait de considérer que le Coran et ses préceptes et règles de vie ne sauraient être critiqués sans contrevenir à une sorte de morale politique. Qu’il soit fondé sur une prétendue lutte contre le racisme ou les discriminations ou pas, le point d’aboutissement de cette prohibition est bien le fait de considérer que les énonciations qui forment le corpus de l’islam ne doivent pas être critiquées.
Or tel est bien le cœur, le corps, l’essence de l’islam : considérer comme intouchable et incritiquable le Coran tout comme la mémoire de la personne, des faits et des gestes de Mahomet. L’islam est le respect du Coran à la lettre. Vous avez peut-être le droit de l’interpréter mais en aucune manière celui de le soumettre à la critique pour le contester.
En réalité, ne pas avoir le droit de critiquer l’islam et le Coran, c’est précisément être musulman. Ce que vous demandent ceux qui vous refusent le droit à l’islamophobie c’est, qu’ils en aient ou non conscience, déjà d’être musulman.
Comme on le lit si synthétiquement résumé sur le site «Muslim Forum» : «L’objet du Jihad n’était pas de les contraindre (les kouffars ou mécréants – ndlr) à accepter l’Islam – ils étaient libres d’accepter ou de ne pas accepter – mais de les empêcher d’exercer de force leurs déviations sur d’autres et sur les générations suivantes. Les Musulmans ont été enjoints à tolérer leur incrédulité seulement dans la mesure où ils pourraient avoir la liberté de rester mécroyant, si tel était leur choix et à la condition qu’ils paient la » Jizyah» comme un signe de leur soumission à l’État Islamique.»
Bref, le cœur du sujet est bien d’interdire la critique du Coran et la moindre pression sur les musulmans. C’est avec le temps que peu à peu, les incroyants se soumettront à la loi musulmane.
Comme tout dogme qui refuse qu’on le mette en cause et le soumette au débat, l’islam sombre vite dans l’intolérance et la violence. On l’a vu ces derniers temps avec le sort réservé aux caricaturistes, aux athées ou aux apostats qui osent parler de leur conversion. C’est la mort qui les attend.
Cette absence de tolérance est le critère le plus sûr pour reconnaître les pensées totalitaires, anti-scientifiques et régressives. Elle explique parfaitement pourquoi l’islam prospère si bien et s’accommode si facilement de l’absence de liberté individuelle, pourquoi il favorise les comportements bigots, les accoutrements aliénants et pourquoi les pays musulmans sont, de plus en plus, des terres stériles pour la recherche scientifique.
Dans ces conditions, il est particulièrement alarmant d’observer les premiers pas des Macronistes en France. Une déclaration comme celle de Castaner, porte-parole du gouvernement, qui, après les meurtres de Londres ose affirmer : «Cessons de parler d’État Islamique, ils trahissent la religion qu’ils prétendent servir. Ce sont juste des assassins.» tend déjà à ériger une barrière, conférer une sorte d’immunité à l’islam.
Le Coran est pourtant truffé d’appels au jihad et de glorification de la violence exercée sur les kouffars. L’exonérer des crimes de l’Etat islamique, le terme même que Mahomet utilisait pour qualifier l’entité politique qu’il dirigeait, est un contresens et une manifestation funeste d’aveuglement.
Macron et les siens nous préparent décidément des heures bien sombres…
Serge Federbusch – Riposte laïque