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Le court-métrage Friday Night réalisé par le metteur en scène multirécompensé aux Molières pour Edmond, raconte l’errance angoissée d’une femme à la recherche de sa fille, le soir des attaques terroristes qui ont ensanglanté Paris.
Treize minutes pour évoquer la tragédie du 13 novembre 2015. Un drame vécu dans le regard des familles sans nouvelles de leurs proches. Un état d’anxiété insoutenable qu’immortalise Alexis Michalik dans un oppressant court-métrage. Friday Night, présenté en 2016 au festival du court-métrage de Tokyo, est disponible en ligne depuis quelques jours.
Le créateur d’Edmond, la pièce récompensée cinq fois aux Molières n’en est pas à son coup d’essai. Ce troisième court-métrage met en scène l’impuissance des parents inquiets pour la vie de leurs enfants. Un sombre retour de cette nuit d’horreur.
Le spectateur suit le périple de Claire, une Américaine non francophone en visite à Paris pour voir sa fille étudiante à la Sorbonne. Soudain, une alerte sur son téléphone lui apprend qu’une prise d’otage a lieu dans une salle de concert parisienne. De nombreux coups de feu ont été tirés.
Elle cherche à joindre par tous les moyens sa fille présente dans le quartier. Ses appels sonnent dans le vide. Plus tard dans la nuit, elle apprend avec effroi que sa fille est une des personnes prises en otage. Désemparée dans une ville qu’elle ne connaît pas, elle décide de se rendre sur les lieux de l’attaque.
Elle erre dans la ville guidée par les réseaux sociaux, totalement démunie. Être au courant de tout sans pouvoir agir, quoi de plus effrayant? Une scène qui fait tragiquement écho aux récents attentats de Manchester et de Londres. Mais Friday Night évite l’écueil de montrer des scènes traumatisantes. Point de corps ensanglantés pour signifier l’horreur.
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