Jeanne d’Arc est à la mode, c’est la seule pucelle à l’être sans faire The Voice Kids. Jusqu’à présent, seul le FN défilait le 1er mai sous la statue de Jeanne, 4000 gonzes avec chacun un brin de muguet dans la poche de la liquette, donc l’odeur était celle des WC de la gare du Nord après que la dame a mis un coup d’Air Wick.
Mais c’est fini, en 2016 Jeanne est célébrée comme Loana si elle visitait une usine de fabrication de Prozac. Philippe de Villiers, le grand type qui a la voix de Tatayet, a même racheté aux Anglois l’anneau de Jeanne d’Arc, qu’elle portait avant de brûler, comme Jacques Séguéla l’a fait plus tard au Point Soleil. La Grande-Bretagne, ce territoire maudit car c’est une île qui, pas de bol, ne ressemble pas à Tahiti mais à Maubeuge, a tout fait pour récupérer l’anneau, seulement Villiers, le vicomte au grand nez, leur a dit “Fuck you assholes, on le garde”. Nous, les français, tellement en avance sur eux que 5 ans avant Sadiq Khan on avait Sadique Strauss-Kahn, le roi de la claque sur les fesses et du coïtus jamais interruptus.
Si Jeanne d’Arc est devenu cette référence, c’est parce qu’on est perdus, tels des vers sur le corps du président algérien Bouteflika qui ne savent pas s’ils peuvent commencer ou non. A cause de la mondialisation, notre identité s’est diluée. Jeanne c’est la star qui nous rappelle ce qu’on était avant, un peu comme si Nabilla se mettait à vénérer une fille qui fait du 85A.
Et cet engouement pour Jeanne d’Arc est tel qu’Emmanuel Macron s’y met…