Tous résistants! Surtout, après…

Il vaut toujours mieux apparaître dans le camp des vainqueurs à la fin d’un conflit. C’est plus pratique pour la suite. Certains « résistants » l’ont bien compris… Regardons de plus près quelques faits peu connus.

Depuis toujours, j’ai été étonné du comportement des responsables communistes, qui ont suivi les mots d’ordre de leur parti après la signature du pacte germano-soviétique en 1939 : Hitler était devenu leur allié ! Comment pouvait-on retourner à ce point sa veste ou son bleu de travail ? Quelle conscience politique fondait l’action de ces militants ? Alors, en me penchant sur des documents de famille, j’ai regardé concrètement quelques faits qui se sont déroulés dans le Limousin.

Par exemple, pendant la drôle de guerre, les chasseurs bombardiers fabriqués dans l’usine Bloch près de Châteauroux s’écrasaient au sol à cause de coupures d’alimentation des moteurs. Le lieutenant-colonel Henry, commandant à cette époque la gendarmerie de l’Indre, avait fait investiguer ses gendarmes : l’enquête avait révélé que certains ouvriers aux ordres de Moscou avaient mis des billes de plastique dans les réservoirs et bloquaient ainsi l’arrivée de kérosène, ce qui entraînait la chute de ces avions. Le rapport de gendarmerie révélant ces faits n’a pas eu le droit d’être publié…

Plus tard, un train de la Banque de France, parti de Chamalières, se fera dévaliser pour que l’argent n’aille pas vers l’Allemagne. Objectif compréhensible en cas de guerre. Mais pourquoi la gendarmerie retrouvera de nombreux billets de banque en perquisitionnant auprès des FTP ?

Et ces juifs dévalisés, spoliés et dont la gendarmerie – encore elle – retrouvera des bijoux auprès des mêmes coquins ! Obligée de les récupérer, pistolet ou fusil-mitrailleur au poing face à nos « résistants », pour les restituer à leurs propriétaires.

Récemment, dans un souci de croiser mes sources, j’ai essayé de prendre connaissance d’archives locales sur d’autres faits similaires… Le dossier avait disparu, impossible de le lire ! Ah, j’oubliais de dire que l’un des chefs de ces pseudo-résistants concerné par ce dossier a eu une très belle carrière politique après-guerre ; son nom est même sur des plaques de rues. Il avait réussi à apparaître du côté des vainqueurs, sans opposition car l’officier de gendarmerie ayant été mis d’office à la retraite début 1946. C’était l’un de ces grands résistants qui avait crié à ses hommes, au moment de la libération d’une ville de l’Indre : « C’est bon, vous pouvez entrer dans la ville, les Allemands sont partis ! » Il a donc sans doute voulu garder pour lui ce dossier d’archives !

Et à côté de ces canailles, d’autres résistants se battaient simplement pour leurs valeurs et parce que les Allemands n’avaient rien à faire sur le sol français, pas plus en 1914 qu’en 1940. C’est le cas de ces gendarmes résistants de l’Indre qui entraveront sans cesse la retraite d‘une colonne allemande au risque de leur vie. Ainsi, et grâce à leurs actions, la division du général Elster se rendra avec ses 18.000 hommes ! Mais les faux résistants, futurs politiciens, reprendront plus tard à leur compte ce fait d’armes !

Ces quelques mots n’ont pas de valeur historique universelle, ce n’est qu’un témoignage, mais on peut légitimement se poser des questions sur ceux qui sont toujours du côté des vainqueurs, sur ceux qui retournent leur veste.

Mais, in fine, cela fait bien 40 millions de résistants.

Frédéric Henry – Boulevard Voltaire

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