Nicolas Hulot prend enfin la parole au sujet de la réforme de la SNCF. Pourtant, c’est lui qui a le tutelle sur les Transports, mais depuis le début, c’est sa ministre déléguée, Elisabeth Borne qui est en première pointe sur le sujet. Dans cette tribune, il assume enfin le contenu du texte du gouvernement et assure que la réforme aura aussi des vertus écologiques. Avec ce texte, c’est le début d’une contre-offensive du gouvernement face à la grève des cheminots. jeudi, c’est Emmanuel Macron qui s’expliquera sur TF1.
“Le train, c’est écologique. C’est l’un des piliers de la mobilité du 21e siècle, et c’est parce qu’on aime le train qu’il faut réformer la SNCF. C’est parce qu’on a besoin du train pour réussir la transition écologique que nous avons, avec Élisabeth Borne, lancé ce chantier. Les Français le savent, ils doivent beaucoup aux femmes et aux hommes de la SNCF. Et c’est parce que nous leur devons beaucoup et parce qu’on aime le train qu’on ne peut pas rester indifférents face à la dégradation de ce service public, de ce bien commun.
Malgré les investissements, malgré les travaux, notre réseau est en mauvais état, la qualité du service se dégrade, les usagers en subissent les conséquences, alors qu’ils contribuent chaque année pour la SNCF, en dehors du prix des billets, à un effort de 14 milliards d’euros, bien plus que pour d’autres services publics. Cela donne le droit de poser des questions, et nous donne le devoir de remettre l’entreprise sur des rails soutenables. Redisons-le sans ambiguïté : l’objectif de cette réforme, c’est de faire mieux avec l’argent que nous consacrons au train.
On ne peut pas laisser une entreprise promise à un si bel avenir crouler sous les dettes. On ne peut pas préparer l’avenir, réussir la transition écologique et répondre aux défis de la mobilité du quotidien avec 46 milliards de dette. On ne peut pas investir pour des trains plus ponctuels, pour un réseau de meilleure qualité, pour des transports plus connectés, permettant de prendre le train puis un vélo ou les transports en commun pour aller travailler chaque jour, si cette dette augmente d’année en année.”