Le dimanche après Pâques est le Dimanche de la Miséricorde. C’est Jean Paul II qui institua cette fête en 2000, le jour de la canonisation de Sainte Faustine*. Le Christ lui avait dit “La Fête de la Miséricorde est issue de mes entrailles, je désire qu’elle soit fêtée solennellement le premier dimanche après Pâques”.
*Helena Kowalska est née le 25 août 1905 à Głogowiec en Pologne centrale, elle est la troisième des dix enfants d’une famille d’agriculteurs. Dès l’âge de 7 ans, Hélène ressent un appel à la vocation religieuse. Elle fait part de cet appel à ses parents, mais ils s’y opposent.
À 19 ans, au cours d’un bal auquel elle s’était rendue avec l’une de ses sœurs, elle a une vision de Jésus supplicié lui disant : «Jusqu’à quand vais-je te supporter et jusqu’à quand vas-tu Me décevoir». Elle quitte le bal et se rend à la cathédrale Saint-Stanislas-Kostka (Lodz). En prières, elle entend de nouveau Jésus : il l’invite à partir pour Varsovie et à trouver un couvent. Hélène part en juillet 1924. Elle travaille pendant un an comme fille au pair avant d’entrer le 1er août 1925 dans la Congrégation des Sœurs de Notre-Dame de la Miséricorde à Varsovie.
Une grande richesse mystique peu connue de ses sœurs
Elle prend le nom de Sœur Marie Faustine et travaille dans plusieurs maisons de la Congrégation en tant que cuisinière, jardinière et portière. Elle accomplit ces tâches et observe les règles de son ordre sans rien trahir l’extrême richesse de sa vie mystique.
À partir de 1934, elle écrit un «Petit Journal» suite aux conseils de son confesseur, le père Michel Sopocko qui lui avait défendu de lui parler de ses expériences intérieures pendant la confession.
Dans ses visions, le Christ lui transmet des pratiques nouvelles de dévotion à la miséricorde :
– rendre proche et annoncer au monde entier la vérité révélée dans les Écritures Saintes sur l’amour miséricordieux de Dieu envers tout homme,
– implorer la Miséricorde Divine pour le monde entier, en particulier pour les pécheurs, notamment par la pratique des formes nouvelles du culte de la Miséricorde Divine par la vénération du tableau de Jésus Miséricordieux peint selon une de ses visions et présenté à la vénération des fidèles ; l’institution d’une fête de la Miséricorde le premier dimanche après Pâques ; la récitation du Chapelet à la Miséricorde divine, prière reçue par sœur Faustine au cours d’une vision en septembre 1935 ; et la prière quotidienne à l’heure de la mort du Christ en croix, dite l’Heure de la Miséricorde.
– inspirer le mouvement apostolique de la Miséricorde chargé de propager et d’obtenir par la prière la Miséricorde Divine pour le monde sur le chemin montré par la Bienheureuse Sœur Faustine.
Sainte Faustine, secrétaire de la Miséricorde
En 1938, elle meurt de la tuberculose à Lagiewniki, près de Cracovie. De son charisme et de son expérience mystique est né un Mouvement Apostolique de la divine Miséricorde dès 1937 suite à la publication par le père Michel Sopocko de petites images avec au verso le Chapelet à la Miséricorde Divine.
Pour montrer l’unité entre la vie de sainte Faustine et le message de la Miséricorde dont elle avait été la voix, Jean-Paul II l’a canonisée le 30 avril 2000, jour de l’octave de Pâques et dimanche de la Miséricorde. Dans son homélie, il cite un extrait du journal de sœur Faustine où elle décrit l’union intime de son âme avec Dieu.”Secrétaire de mon plus profond mystère, disait le Seigneur Jésus à Sœur Faustine, ton devoir est d’écrire tout ce que je te fais connaître à propos de ma miséricorde au profit des âmes qui en lisant ces écrits seront consolés et auront le courage de s’approcher de moi” (P.J. 1693).
Vidéo: homélie de l’abbé Pierre-Hervé Grosjean, le 22 avril 2017, lors de la Fête de la Miséricorde Divine à l’Eglise Saint Sulpice (Paris).