Par Alain Sanders
Après le succès de Rambo I, il y avait eu un Rambo II où l’inoxydable Sylvester Stallone partait à la recherche de MIA (missing in action, les portés disparus au Vietnam). Mais, dès 1984, avec Portés Disparus I, Joseph Zito et Chuck Norris (qui a perdu l’un de ses frères au Vietnam) interpellaient à leur façon le gouvernement US qui, depuis 1975, avait choisi de refermer définitivement le dossier.
Ce fut un succès. Et on eut un Portés Disparus II qui, chronologiquement, racontait l’histoire du colonel Braddock (Chuck Norris) et de ses camarades. Nous sommes en 1972. Braddock et ses hommes, en mission à l’intérieur du Nord-Vietnam, sont capturés et enfermés dans un camp de concentration vietminh. Et ce n’est pas le Hilton…
En 1987, un troisième volet, sous le titre Braddock, fut réalisé par Aaron Norris, autre frère de Chuck et vétéran du Vietnam. Ces trois DVD témoignent du patriotisme du cinéma américain. Sur lequel on pourrait trouver à redire par ailleurs, certes. Mais, comparé au cinéma français de ces dernières années (et j’attends toujours un grand film sur Camerone, Bazeilles, Sidi-Brahim), il n’y a pas photo…
A l’époque de la programmation télé de Portés Disparus I, le magazine Télé-Poche, se piquant comme les autres de fustiger tout ce qui n’est pas « politiquement correct », écrivit : « Une œuvre comportant de nombreuses séquences de violence sur un scénario de BD guerrière destinée à promouvoir le moral des GI. » Promouvoir le moral des GI plutôt que celui des bolchos de tous poils ? Horresco referens, bien sûr…
Alors le poids des mots, le Chuck des héros ? C’est exactement ça.