Le film de Rudolph Mathé, Mort à l’arrivée (titre original : D.O.A.) (1), est sorti en 1950, dans ces années de l’âge d’or du film noir américain. Avec Edmond O’Brien, Pamela Britton, Laurette Luez, Lynn Bagett.
Notaire de son état, venu en goguette à Los Angeles, Frank Bigelow découvre qu’il a été empoisonné dans un bar par un poison, lent mais irrémédiablement létal. Il lui reste 24 heures à vivre. Il va les employer à découvrir qui a voulu le tuer et pourquoi.
Ce film a été inspiré à Rudolph Mathé par le film allemand de Robert Siodmak, Der Mann der Sienen Mörder sucht (1931). Le film allemand et/ou celui de Mathé ont inspiré deux remakes : l’un en Grande-Bretagne, Coler Me Dead (1969), l’autre aux USA, avec le même titre, Mort à l’arrivée (1988, avec Dennis Quaid et Meg Ryan toute jeunette alors).
Dans leur Encyclopédie du film noir (Rivages, 1987), Alan Silver et Elizabeth Ward écrivent : « L’idée qu’un personnage soit à la fois victime et détective, et d’autre part le fait qu’il soit assassiné pour des motifs qui ne le touchent que de loin, presque hasardeux, donnent au film un angle d’attaque original…). C’est un bon exemple de thriller qui souligne le cynisme, la folie, le chaos et la corruption de la société, donnant une vision très noire de l’Amérique de l’époque. »
Pour ajouter à cette atmosphère angoissante, la musique de Dimitri Tiomkin ne laisse pas sa part aux chats…
(1) D.O.A. est l’abréviation de death on arrival (« mort à l’arrivée » déclarée lorsqu’une personne est morte à son arrivée à l’hôpital).
Alain Sanders