Le musée Montmartre, vous connaissez ? C’est une charmante bâtisse située à quelques encablures derrière la basilique. Ouvert depuis 1960, il présente l’histoire de Montmartre à travers les artistes qui l’ont fréquentée aux XIXe et XXe siècles, le tout dans un cadre enchanteur.
Les murs appartiennent à la Mairie de Paris, mais depuis 2011, la gestion est assurée par la société Kléber Rossillon. La structure juridique est classique – un bail emphytéotique administratif – mode assez équilibré entre l’intérêt général du territoire et l’intérêt particulier d’une entreprise privée.
Seulement, visiblement le musée dérange. La preuve ? L’association interMusées qui assure la diffusion du Paris Museum Pass a refusé d’intégrer le musée Montmartre au dispositif. Un passe qui fonctionne pourtant bien, surtout auprès des touristes internationaux : pour 48 euros, vous avez un accès gratuit aux 56 musées partenaires pendant deux jours. Une manne pour les musées : notoriété, retombées économiques… Les arguments de l’association sont flous. Pourtant, il ne faut pas être grand clerc pour deviner les vraies raisons : la qualité des collections ? Ce n’est pas ça. La taille du musée ? Non plus. Mais alors ? Tout simplement il est géré par une société privée, qui gagne de l’argent donc, qui plus est dirigée par un rejeton d’une grande famille industrielle française (les Schlumberger). C’en est beaucoup trop pour nos dinosaures de la bien-pensance culturelle. Le sectarisme et la bêtise au service de l’idéologie.
François Bregaint – Présent
