«D’t’façon y’a pas plus ringard que le raciste, ces théoristes veulent faire taire l’islam, quel est le vrai danger : le terrorisme ou le taylorisme?, les miens se lèvent tôt, j’ai vu mes potos taffer, je réclame un autodafé pour ces chiens de Charlie Hebdo.»
Réalisé, en 2013, avec l’accord et le soutien de Hugo Sélignac, producteur du long métrage, avec Jamel Debbouze, La marche retrace la marche contre le racisme de 1983. Un clip de rap a été alors composé par une dizaine de rappeurs (la plupart musulmans) dont Akhenaton, Disiz, Kool Shen et Nekfeu. Dans le 7e couplet qu’il interprète, le rappeur Nekfeu, membre du collectif parisien «1995» (Polydor), beugle notamment: «D’t’façon y’a pas plus ringard que le raciste, ces théoristes veulent faire taire l’islam, quel est le vrai danger : le terrorisme ou le taylorisme?, les miens se lèvent tôt, j’ai vu mes potos taffer, je réclame un autodafé pour ces chiens de Charlie Hebdo.» Soit la terminologie habituelle des islamistes appelant “chiens” les mécréants, en l’occurence la rédaction de Charlie Hebdo qui avait osé caricaturer Mahomet le prophète de l’islam. Une bombe avait explosé dans les locaux du journal peu après le numéro polémique. Le clip de rap, auquel participe pourtant le chanteur de IAM “Akénathon” , voix de “l’islam modéré” , constitue une apologie du terrorisme caractérisée, punie pénalement de 5 ans de prison et 45.000 euros d’amende. Mais chantant au nom de l’ “antiracisme”, il y a fort à parier que ni Christiane Taubira ni Manuel Valls leur en feront le reproche…
La “chanson” fait aussi clairement référence aux émeutes du ramadan 2005, et on peut également y entendre : “On appelle ça des balivernes quand les arabes se manifestent C’est minable… Atroce combat, on marche le torse bombé C’est con, mais vous n’pouvez rien contre la force du nombre On fera passer nos idées, quitte à fracasser les vôtres On soutiendra les nôtres, juste pour agacer les autres” Le rappeur musulman Disiz la Peste qui participe à la “chanson” a enfoncé le clou sur les réseaux sociaux, disant souhaiter “couper les mains” de Charlie Hebdo, selon une peine physique prévue par la charia (hûdud). La chanson est un “projet artistique” associant le rappeur Kore et le producteur du film à l’occasion des 30 ans de la Marche de 1983 précise Libération. “J’ai apporté mon soutien à cette chanson. J’ai prêté des éléments sonores du film qui ont été intégrés à la chanson. Je n’avais pas à valider les paroles” a expliqué Hugo Sélignac laissant carte blanche aux islamistes au nom de la création artistique dans une naïveté confondante…
Dans un communiqué, la rédaction de Charlie Hebdo avait réagit: «découvrir avec effarement la violence des paroles de la chanson «Marche» (…) qui reprend les propos que tient habituellement l’extrême droite musulmane lorsqu’elle évoque notre journal.»«Pas de plainte, ni de demande particulière. J’aimerais simplement que la production m’explique le rapport entre une marche antiraciste et fraternelle en 1983 et un chant religieux communautariste qui appelle à brûler un journal satirique antiraciste en 2013», avait déclaré Charb, le directeur de Charlie Hebdo.
Lu sur L’observatoire de L’islamisation