Par Robert Ménard
C’est avec une émotion indicible que j’apprends l’attaque dont vient d’être victime la rédaction de Charlie Hebdo. Je pense aux journalistes abattus, aux policiers tués, à leurs familles.
Après 23 ans à parcourir le monde pour défendre la liberté d’information et les journalistes, jamais je n’aurais cru vivre cela dans mon pays, jamais je n’aurais cru cela possible. Personne d’ailleurs, il y a encore quelques années, n’aurait pu l’imaginer.
Cela étant, il faut cesser la politique de l’autruche.
Non, les assassins ne sont pas des « fous » ou des « marginaux ». Ce sont des tueurs islamistes qui veulent imposer la terreur comme leurs congénères de Syrie ou d’Irak. La différence est qu’aujourd’hui, après trente ans d’immigration galopante, ces choses là sont possibles à Paris et en France.
Non, la rédaction de Charlie Hebdo n’a pas été attaquée par des gens adversaires de la liberté de la presse. Elle a été attaquée parce qu’elle avait osé, courageusement, librement, critiquer l’islam.
Si des conséquences politiques ne sont pas tirées de cette tragédie, alors, d’autres viendront. Tout doit être fait pour éviter la libanisation de notre pays. Il est encore temps.