Le Président de l’UNEF Sciences po Paris agresse sexuellement un jeune opposant à la dénaturation du mariage

La scène se passe sur le parvis de Sciences po Paris le jeudi qui précède la (première) Manif pour tous, celle du 17 novembre 2012. Un groupe de jeunes, dont certains anciens de la rue Saint-Guillaume, tracte. Ils sont accompagnés par quelques membres de l’aumônerie. Xavier Bongibault, le Président du collectif “Plus gay sans mariage”, passera ce soir une vingtaine de minutes pour leur prêter main forte. Les étudiants sortent nombreux de leur cours de droit. Soudain, Nicolas Robin, l’imposant Président de la section UNEF locale, s’en prend violemment à un étudiant. Il lui saute dessus et procède à des attouchements sexuels, disant à sa victime : “Tu aimes ça, hein ?”. Le bonhomme caresse les fesses et le haut des cuisses de l’étudiant, contre sa volonté, puis se met juste derrière lui pour simuler une sodomie. Des membres de l’aumônerie et des militants de l’UNEF assistent à la scène.

Un de ces derniers, également chrétien et membre de l’aumônerie, pas présent lors des faits mais “dégoûté” par le récit qui lui en est fait, démissionnera quelques jours plus tard. Nicolas Robin, en privé stalinien et ne cachant pas son mépris pour la démocratie, ne fait pas l’unanimité et certains à gauche reconnaissent que ce soir-là, il a été trop loin. Choquée, la victime ne portera pas plainte pour ne pas faire parler d’elle. Nicolas Robin a depuis été prévenu qu’il ne s’en tirerait pas aussi facilement s’il récidivait.

Un dérapage grave qui couronnait une semaine des plus tendues. Dès le début des “tractages” en faveur de la Manif pour tous le lundi 12 novembre, des militants très énervés de Sud (dont certains manifestement extérieurs à l’institution), de l’UNEF mais aussi des Garces, le groupe de lesbiennes de la Rue Saint-Guillaume à l’origine de la Queer Week annuelle, et dans une moindre mesure de Plug n’Play, l’association LGBT de Sciences po, ont protesté et débordé les appariteurs. La direction de l’établissement supérieur a d’ailleurs écrit à un membre dirigeant de l’aumônerie qui souhaite conserver l’anonymat qu’elle ne pouvait pas assurer leur sécurité et qu’ils tractaient à leurs risques et périls.

Un tract contesté (sans succès) devant l’administration par les organisations de gauche car jugé “homophobe”. Les modérés de Sciences po, dont le Président de la section UDI, n’ont pas renoncé à organiser un débat. Pour l’instant, comme cela s’est vu dans un passé récent, la gauche de la gauche et certains LGBT s’y opposent (car “on ne débat pas de l’égalité” disent-ils) ainsi qu’à la présence de l’aumônerie. Affaires à suivre…

Article édité à 21h02 et 23h30.

Addendum 10/01/2013 : “Article non sourcé. De nombreux témoins peuvent démentir (salariés/étudiants)” déclare Nicolas Robin sur Twitter.

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80 Comments

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  • Plop , 10 janvier 2013 @ 15 h 35 min

    Bien sûr que si ! Code de procédure pénale article 427 :
    “Hors les cas où la loi en dispose autrement, les infractions peuvent être établies par tout mode de preuve et le juge décide d’après son intime conviction.

    Le juge ne peut fonder sa décision que sur des preuves qui lui sont apportées au cours des débats et contradictoirement discutées devant lui.”

    Tout mode de preuve. Et la vidéo est un mode classique de preuve en matière pénale.

  • marielouise , 10 janvier 2013 @ 15 h 44 min

    Du mépris, sans doute. Mais toujours pas d’agressivité. Vous vous embarquez un peu, petite bernique.

    “vous êtes bien le troll dénoncé ci-dessus dont les contorsions ne font que polluer le débat.”

    Il y a un débat quand il y a deux points de vues (j’espère que là je ne vous apprends rien). En l’occurrence, je suis seule à avoir un avis quelque peu différent que la plupart des personnes ici.
    Si ce point de vue est celui d’un troll, ce qui me fait bien rire, cela n’en demeure pas moins un débat.

  • albert2 , 10 janvier 2013 @ 23 h 12 min

    Comme vous le dites de manière tellement réfléchie, mon cher Roman, “les uns sont faits pour réfléchir, les autres non…”, et rien, même pas ce commentaire n’y changera, hélas, quoi que ce soit. je vous laisse à notre réflexion, sur cette “pensée”.

  • Roman Bernard , 10 janvier 2013 @ 23 h 16 min

    Le « c’est cui qui dit qu’y est », c’est ce que je disais à… quatre ans, quand je n’avais pas d’argument à rétorquer.

    Depuis, j’ai grandi…

    Bonne soirée (et pas la peine de répondre à nouveau, je pense que nous avons fait le tour de la question).

  • albert2 , 10 janvier 2013 @ 23 h 24 min

    P.S. : vous faites erreur dans la réponse qui suit, mon brave Roman, vous avez plutôt (mal) vieilli que réellement grandi. Mais, je vous l’accorde, cette réponse est inutile.

  • Aaron , 12 janvier 2013 @ 17 h 10 min

    Et ce raisonnement peut s’appliquer aux civilisations, qui ne sont pas égales, quoiqu’en disent les “bien-pensants gauchistes”…

  • Roman Bernard , 12 janvier 2013 @ 19 h 00 min

    Il faut aller à la racine du problème : la démocratie. Le suffrage censitaire ne peut pas résister longtemps à la pression des masses, voyez la Monarchie de Juillet : elle n’a fait que repousser l’inévitable.

    Quant à faire comprendre quoi que ce soit aux républicains, je crois que nous avons bien mieux à faire, en ce moment. Il faut que vous compreniez que nous n’avons pas à faire à des gens qui ne savent pas ce qu’ils font. Au contraire, ils savent très bien ce qu’ils font. Cette ignorance est plutôt l’apanage des gens de droite.

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