Les élèves français dernier en maths de l’UE!

Plusieurs responsables des meilleures classes préparatoires scientifiques de France analysent les raisons des mauvais résultats des jeunes français dans les matières scientifiques.

Les bulletins de notes s’enchaînent pour l’élève France, et ils ne sont pas fameux. Le 29 novembre, l’enquête internationale Timss (Trends in Mathematics and Science Study), qui mesure depuis 1995 les performances des élèves en mathématiques et en sciences, plaçait les élèves français en dernière position de l’Union européenne en mathématiques. Le classement Pisa 2015, sorti ce mardi, sanctionne également les lacunes de l’éducation française dans cette matière.(…)

Mais quelles sont les raisons des mauvais résultats des jeunes Français? Plusieurs responsables des meilleures classes préparatoires et universités scientifiques de France analysent les causes de cette dégringolade.

La première cause est «politique» répondent tous nos interlocuteurs. «Ce sont des choix politiques qui ont été faits, tous gouvernements confondus, depuis plusieurs années», explique Pascal Charpentier, proviseur du lycée du Parc à Lyon, qui poursuit: «Cette baisse de niveau est le résultat de la réforme du lycée mise en place juste avant 1995, et la décision de remplacer les terminales C (mathématiques et physique) et D (biologie) par la terminale S, et la rendre plus accessible». «En voulant augmenter le nombre de bacheliers scientifiques, on a baissé le volume des heures de cours confirme Martin Andler, président d’Animath. Pour Mourad Kchouk, de Janson de Sailly, ces réformes ont entraîné «l’abandon du calcul dans le secondaire au profit de la culture scientifique. «Aujourd’hui, les élèves de prépas ont une très bonne culture scientifique, mais ils ont de vraies difficultés en calcul». Pascal Charpentier ajoute: «Ils ne savent plus faire un calcul mental sans calculatrice».

Ensuite, le niveau des établissements scolaires est particulièrement hétérogène. (…)

«Il y a des situations très diverses et contrastées en France confirme Mourad Kchouk, proviseur adjoint du lycée Janson de Sailly à Paris. Il y a de vraies différences entre établissements, et certains élèves les ressentent quand ils arrivent chez nous». Selon Jean-Noël Dargnies, de Sainte Geneviève à Versailles, il faut surtout «trouver les moyens d’enseigner aux personnes qui ne sont pas adaptés au système, et arrêter avec le collège unique qui veut enseigner la même chose à tout le monde de la même manière»

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