Dégainant ses crayons comme un revolver, il a créé le cow-boy solitaire le plus célèbre de la bande dessinée franco-belge, pratiquement d’un seul jet. Maurice De Bevere alias Morris (1923-2001) a donné vie à Lucky Luke il y aura bientôt 70 ans dans le journal Spirou, en décembre 1946. Le dessinateur belge dédiera toute sa vie à son personnage d’encre et de papier.
Pour rendre hommage à son talent unique, les éditions Dargaud ont décidé de lui consacrer un superbe livre intitulé sobrement L’art de Morris. Cet ouvrage est une mine pour les esthètes du 9e art et pour les inconditionnels de L’Homme qui tire plus vite que son ombre.
On y trouve des planches originales et inédites crayonnées – souvent en noir et blanc – de la main même du maître. On découvre aussi de nombreuses analyses sur l’approche originale de Morris sous la plume de spécialistes reconnues de la geste morrissienne*.
Morris est depuis sa mort en 2001 rentré par la grande porte au panthéon des grands hommes de la BD. Son histoire à l’instar de celle de son héros s’est écrite progressivement. Deux hommes ont beaucoup compté dans la maturation de son style. D’abord auprès d’André Franquin auprès duquel il s’initiera au monde l’animation puis en duo avec René Goscinny qui signera les scénarios de albums de Luke de 1955 à 1977, année de sa disparition.
L’art de Morris ouvrage réalisé sous la direction de Stéphane Beaujan, Jean-Pierre Mercier, Gaëtan Akyüz et Vladimir Lecointre aux éditions Dargaud. 312 pages -. 45€