L’Abbaye Sainte Marie de Boulaur fut fondée en 1142 par Pétronille de Chemillé, abbesse de Fontevraud, l’archevêque d’Auch et Sanche Ier, comte d’Astarac. Elle dépendait de l’abbaye de Fontevraud. La première abbesse de Boulaur fut Longuebrune, veuve du comte d’Astarac, qui à la mort de son mari avait décidé d’entrer dans les ordres.
Le monastère tire son nom du latin Bonus Locus, le Bon Lieu, et a donné son nom au village de Boulaur qui s’appelait auparavant Saint Germier, du nom d’un évêque de Toulouse qui évangélisa la région.
L’église, romane dans sa base, comprend trois travées de voûtes gothiques et deux travées Renaissance. Des fresques du XIVe siècle couvrent les voûtes du chœur et de la travée suivante. À l’intérieur, le cloître est du XVIIe siècle et abrite la statue d’une Vierge à l’Enfant datée fin XIIIe siècle – début XIVe siècle, retrouvée sous un carrelage et baptisée la “Belle Dame” de Boulaur. L’aile Est date de la fin du XIIIe siècle, avec une construction de briques et pierres alternées, remaniée au XVIIe siècle.
Après la Révolution, les moniales réintègrent le monastère et restaurent l’église. Elles sont à nouveau chassées lors des lois anticléricales au début du XXe siècle.
Le monastère a été restauré en 1949 par des moniales de l’ordre cistercien qui vivent d’une petite exploitation agricole dont les produits sont transformés et vendus sur place. Les offices religieux en chant grégorien rythment leur journée de prière, de travail et d’hospitalité, selon le charisme de la règle de Saint Benoît. La communauté qui ne cesse de s’agrandir compte environ trente sœurs. En 1998, elles ont redonné vie à l’abbaye de Rieunette, déserte depuis plusieurs siècles, et qui aujourd’hui abrite un petit groupe de moniales.
Les Soeurs accueillent avec joie pèlerins mais également les simples visiteurs qui désirent découvrir ce lieu.