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Dans une interview accordée à RTL, Véronique Sanson justifie les paroles christianophobes de sa chanson « Ça m’est venu en voyant la messe de Pâques à la télé. Et je voyais tous les gens habillés pareils. On a l’impression que c’est faux, qu’ils ont besoin de se déguiser pour se faire respecter, alors qu’ils n’ont pas besoin ! » Ce défilé de prélats place Saint-Pierre l’a immédiatement inspiré. « J’me promenais en ville/J’ai vu des funambules ainsi soit-il/Avec un drôle de style/Des chapeaux bien malhabiles/Tous habillés de rouge/Pour oublier les bouges/Des faux espoirs… »
« J’aime pas qu’on nous raconte des salades et qu’on nous menace de punitions, d’enfer, a-t-elle poursuivi sur l’antenne de RTL. Et je trouve que depuis 2 000 ans, l’Église a fait beaucoup de trucs pas terribles. » Dans Le Parisien, elle a tenu à préciser qu’elle avait composé cette chanson avant les attentats qui ont frappé la France, tout en soulignant le caractère sectaire, à ses yeux, de ces cérémonies très pompeuses.
Au mois de mars 1989, alors qu’est diffusée, depuis la fin de l’année précédente, la chanson « Allah » de Véronique Sanson, advient une grande polémique. Dommage collatéral de l’affaire des Versets sataniques de Salman Rushdie qui fait alors la une des journaux télévisés, l’affaire Sanson met en exergue une crispation autour de la question de l’islam en France.
Menacée de mort par des intégristes musulmans, la chanteuse annonce lors d’une conférence de presse qu’elle a décidé de faire retirer le disque des grands magasins et de ne plus interprèter plus le titre sur scène.
En l’occurrence, en cognant sur les Cathos, elle sait qu’elle ne risque rien: cela a nom courage!
Je me promenais en ville
J’ai vu des funambules
Ainsi soit-il
Avec un drôle de style
Des chapeaux ridicules
Bien malhabiles
Tous habillés de rouge
Pour oublier les couches des faux espoirs
Pour apaiser le doute
Ça me donne la chaire de poule
Rien que d’y croire
Pas de frime, pas d’église
Je veux pas de ces tutus là
Panoplie de méprise
Jusque dans l’au-delà
Pour nous dire
Fais pas ci, fais pas ça
L’enfer te mangera
Dis pas ci, dis pas ça
Tapette sur les doigts
De poussière à poussière
Évadez vous de l’ombre
Vers la lumière
Comme un savant pervers
Sorti d’un ballon rouge
Tombé par terre
Partagez le savoir
Apprenez nous des mots de vos mémoires
Et les pater noster
Feront partis de nous
De nos mystères
Mais la foule, qui se roule
Devant mes mots à moi
Fait la roue, dans la boue
Juste à deux pas de moi
Pour nous dire
Fais pas ci, fais pas ça
L’enfer te mangera
Dis pas ci, dis pas ça
Faudra porter ta croix
C’est comme ci, c’est comme ça
Ou Lucifer ou pas
Je fais comme ci, je fais comme ça
Je les laisserai ou pas
Dignes, dingues, donc
Dignes, dingues, donc
Mais l’histoire, notre histoire
Terrifie les badauds
Pour y voir, pour y croire
Il faudrait viser plus haut
Un fou rire, un cadeau
Tout sauf nous dire
Fais pas ci, fais pas ça
L’enfer te mangera
Dis pas ci, dis pas ça
Faudra porter ta croix
C’est grand-père qui jubile
Quel beau poisson d’Avril
Dieu pour moi, c’est facile
Direct au bout du fil
Dignes, dingues, donc
Direct au bout du fil
Dignes, dingues, donc
Quel beau poisson d’Avril