C’EST LA PANIQUE DANS LES MÉDIAS LOCAUX. APRÈS FRANCE 3 MIDI-PYRÉNÉES SIGNALANT À SES LECTEURS QUE LEURS COMMENTAIRES SONT « INSUPPORTABLES », C’EST AU TOUR D’UN PETIT QUOTIDIEN LOCAL DE SE PLIER À LA TRISTE MODE DE LA CENSURE.
Ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres, mais il est évocateur. Jeudi 3 novembre, le Journal de Vitré publiait sur sa page Facebook un article relatant l’arrivée de 10 clandestins dans cette petite commune d’Ille-et-Vilaine. « Un groupe de dix mineurs isolés s’est installé dans la nuit du mercredi 2 au jeudi 3 novembre 2016 au Foyer des jeunes travailleurs (FJT) de Vitré. Ces migrants arrivent de Calais », pouvait-on lire dans un article factuel. S’attendant à un déluge de protestations, de plus en plus courant, le quotidien avait pris soin d’inviter d’emblée ses lecteurs à « lire la charte de modération avant de commenter ».
Un peu plus tard, dans les commentaires sous la publication, certaines personnes se sont étonnées de n’y trouver que des réactions positives souhaitant la « bienvenue » aux clandestins. Mal leur en a pris ! Selon nos informations, un certain nombre de commentaires qui avait le seul tort de protester contre la répartition des « migrants » de Calais dans les campagnes françaises sont tout simplement passés à la trappe. Pire : des utilisateurs du réseau social ayant simplement fait entendre leur avis sur le sujet ou s’étant étonnés de cette censure ont été bannis de la page, avec interdiction de commenter, sans autre forme de procès.
Contacté par l’Ojim, le Journal de Vitré a nié en bloc s’être livré à des actes de censure abusive. Au mieux explique-t-il avoir supprimé certains propos « haineux ou insultants ». Or comme l’on fait remarquer des internautes, certains utilisateurs ont été bannis et censurés sans raison, au plus grand étonnement des personnes, favorables aux migrants, qui débattaient avec eux sans animosité. Depuis notre appel et depuis les protestations des internautes, la modération est, semble-t-il, redevenue plus souple et « tolérante ». On peut ainsi y trouver des commentaires de toute nature, ce qui n’était absolument pas le cas jeudi soir.
À l’instar de France 3 Midi-Pyrénées et de nombreux autres médias locaux, le Journal de Vitré doit ainsi subir les conséquences de cette répartition très contestée des clandestins de Calais, avec toujours la même incompréhension et, souvent, la même tendance à la censure…