Il était parti en guerre contre les santons d’importation, il défendait le savoir faire local : Claude Carbonel l’un des plus célèbres santonniers de Provence s’est éteint à l’âge de 75 ans, son fils a pris la relève et continue de faire vivre cette tradition provençale.
Claude Carbonel est né à Marseille, entre l’argile et les couleurs, entre sa mère Clotilde Carbonel, santonnière et son père Marcel Carbonel, santonnier, lui aussi, fils de son père Victor Carbonel et de sa mère Marie Carbonel, santonniers du début du XXe siècle, peut-être avant… Pour dire santonniers de père en fils.
1966. Il crée ses propres entreprises après plus de cinq années de formation chez son père Marcel Carbonel (Meilleur Ouvrier de France) qui certifie qu’à son départ il a atteint la toute maîtrise de son métier. Métier qu’il va parfaire au fil de centaines de créations de modèles, d’idées nouvelles, dans le respect des traditions populaires provençales.
Inventeur du Grand Concours de Santons à Peindre qui a “fait jouer tous les jeunes provençaux de l’époque au santonnier”. Ensuite baptisé par les médias “Monsieur Crèche” et plus tard fabricant de millions de santons à peindre en terre cuite qu’un pétrolier distribuera à travers l’Europe.
Voici la recette qu’il aimait répéter et qu’il a mise en exergue sur son site :
“Tout d’abord, il faut se lever de bon matin, mettre 1/4 de talent (ou plus si vous le voulez de qualité).
Prendre ensuite un petit 3/4 de terre de Provence à préférer à toutes autres qui n’ont pas le bon goût.
Rajouter si l’on veut quelques cailloux hachés menu.
Et habiller le tout avec un bon 1/4 de tissus et diverses petites choses dont j’ai le secret.
Laisser mijoter longuement chez nous, en Provence, avec beaucoup d’amour et de savoir-faire…
Ainsi, vous aurez vous aussi, peut-être, créer un véritable Santon habillé provençal.
Mais, si vous avez la flemme, ce qui est naturel ici… Laissez-moi le faire. C’est mon métier.”