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La Société de Marie Marianistes est une congrégation religieuse internationale Catholique, fondée à Bordeaux, en 1817, par le Bienheureux Guillaume-Joseph Chaminade (1761-1850).
La Société de Marie est implantée dans une trentaine de pays, elle compte aujourd’hui environ 1250 religieux, dont 70 en France.
La Société de Marie se distingue des autres congrégations par le fait que prêtres et frères vivent ensemble en communauté. Les religieux marianistes font alliance avec la Vierge Marie. Cette alliance les engage à participer à la mission de Marie dans l’Eglise.
Leur mission est plus particulièrement orientée vers l’éducation de la foi et la multiplicatison des communautés chrétiennes. Les marianistes sont très engagés dans l’Enseignement Catholique mais pas de façon exclusive, ils sont aussi ouverts à tout type d’œuvre qui leur permet d’œuvrer à l’enseignement de la foi.
Fils d’un marchand de tissus, cadet de 15 enfants, Guillaume-Joseph Chaminade est né en 1761 à Périgueux, et fut ordonné prêtre en 1785. Une douzaine d’années plus tard, au plus fort de la Révolution française, il refusa de prêter le serment de fidélité à la constitution civile, imposé alors au clergé. En cachette, à l’ombre de la guillotine, il continuait son ministère pendant ce règne de la Terreur et finit par s’exiler en Espagne pour une durée de trois ans.
Chaminade ne quitta pas Bordeaux au cours de la période de terreur.
Sa servante Marie Dubourg le cacha sous un cuveau de lessive alors que la police le cherchait.
“Avec audace elle se servit du cuveau pour servir des boissons aux gendarmes”, comme l’écrit Vasey.
D’autres fois, Chaminade se retirait dans des cachettes souterraines, une fois par exemple dans une cave servant de réserve de fruits. Une fois, il n’eut pas le temps de se cacher et dut alors chercher refuge dans un bosquet de pins. Il lui arrivait de parcourir les rues, habillé en rétameur pour porter les sacrements aux fidèles.
Ayant reçu l’ordre de quitter la France en 1797, Chaminade transforma le temps d’exil en période de renouveau spirituel. Alors qu’il priait au sanctuaire marial de Notre-Dame du Pilier à Saragosse en Espagne, Chaminade eut comme la “vision” d’une congrégation religieuse nouvelle, qui puiserait son inspiration auprès de Marie, la mère de Jésus.
Le Père Chaminade se mit à former des communautés chrétiennes d’hommes et de femmes, orientées vers le service d’autrui (des congrégations) comme moyen de rechristianiser la France. Certains membres des congrégations ont fini par former le noyau de deux instituts religieux qui allaient naître.
Le Père Chaminade a fondé des congrégations religieuses, des communautés de prêtres, de frères, de soeurs et de laïcs, hommes et femmes, dont l’objectif serait de reconstruire l’Eglise catholique en France et d’éduquer la jeunesse.
Chaminade décéda le 22 janvier 1850.
Adèle de Batz de Trenquelléon n’a que cinq semaines quand la Bastille est prise. Ses parents sont nobles. Son père, baron. Ils émigrent au Portugal. La révolution finie, ils reviennent en France, via l’Espagne. C’est dans ce pays qu’Adèle fait sa première communion. – « Je veux rester ici, et entrer dans un Carmel espagnol » ! – « Attends d’avoir vingt-cinq ans », lui répondent ses parents. La petite fille n’a que douze ans.
Adèle ne manque ni de charité ni de zèle ni d’imagination. Elle élève des poules dont elle distribue les produits et les bénéfices aux pauvres qu’elle rencontre. Elle fait le catéchisme aux enfants de son village. Elle rassemble autour d’elle de nombreuses amies.
À dix-neuf ans, c’est une « maîtresse femme ». Elle est à la tête d’une communauté d’environ soixante jeunes filles. De son château de Trenquelléon, non loin d’Agen, elle les dirige et leur écrit. Elle les réunit. Sous son impulsion, chacune, dans son village ou sa ville, multiplie les œuvres de charité et d’apostolat.
En 1808, elle écrit au Père Guillaume-Joseph Chaminade pour demander l’affiliation de sa communauté à la Congrégation. Celui-ci accepte. Il la rencontre en 1810. Quelques années plus tard, des Congrégations de jeunes filles naîtront dans toutes les villes où Adèle compte des amies : Agen, Tonneins, Lompian…
Avec quelques-unes de ses compagnes, Adèle de Trenquelléon voudrait aller plus loin. Vivre en communauté, être religieuse. Le Fondateur hésite. Les congréganistes sont dans leur milieu respectif de vivants témoins de l’évangile. Des apôtres. Regroupées en communauté, leur influence diminuera…
Un autre problème surgit. Être religieuse implique que l’on fasse le vœu de clôture. Or celui-ci n’est guère conciliable avec l’objectif du Père Chaminade : multiplier les chrétiens et soutenir les congrégations partout où elles existent.
Ces obstacles sont surmontés. Et, au mois de juin 1816, le Père Chaminade vint à Agen pour y ouvrir le premier couvent des Filles de Marie Immaculée. Un an plus tard, six religieuses prononceront leurs vœux perpétuels. L’Institut des Filles de Marie Immaculée était né.
Adèle de Trenquelléon est la supérieure du couvent. Les religieuses accueillent chez elles les réunions des Dames de la Retraite et la Congrégation des jeunes filles. Elles ont aménagé un ouvroir où sont donnés des cours de couture. Bientôt, elles ouvrent des classes gratuites pour les enfants pauvres de la ville.
En dépit des difficultés des premières années, le nombre des Filles de Marie Immaculée croît. Dès 1820, elles peuvent installer un nouveau couvent.