Salazar fut l’homme d’Etat le plus silencieux d’Europe. Ce livre lui donne la parole. Il explique la politique, la philosophie, la vision de l’avenir de celui qui fut pendant quarante ans le Premier ministre du Portugal. “Les siècles les plus dépravés ont fait surgir des floraisons des saints, disait Salazar, ce sont aujourd’hui les hommes d’Etat qui doivent faire pénitence.”
Salazar se montrait peu. Il gouvernait. Il travaillait dans sa petite maison blanche du coeur de Lisbonne, juste derrière l’Assemblée Nationale, avec les “Pensées” de Pascal et les “Confessions” de saint Augustin près de lui. Dans ce lieu sévère et discret, Salazar a vécu la longue révolution de son pays, la naissance de l’Etat nouveau, la terrible période de la guerre civile en Espagne, les sombres conséquences de la seconde guerre mondiale, la guerre froide, la décolonisation, l’enlisement. Jusqu’à la fin, Salazar a maintenu le Portugal, son empire, ses traditions, sans un écart, sans hâte.
Jacques Ploncard d’Assac, qui a bien connu Salazar, raconte ici un demi-siècle de vie politique portugaise et européenne. Il ne parle pas d’un dictateur mais d’un sage.,Une voix raisonnable disait à Lisbonne que l’avenir de l’Europe était entre les mains de quelques hommes lucides préparés à regarder les hommes et les choses en face, décidés à lutter jusqu’au bout. Salazar, philosophe et homme d’Etat, n’admettait en politique ni la lâcheté ni le rêve.
Salazar de Jacques Ploncard d’Assac – Editions DMM