7 août, journée internationale des martyrs assyriens et chaldéens, commémorant leur génocide par les Turcs en 1915. Pourquoi 101? Il y a un an advenait le martyre des chrétiens de Mossoul…
A partir de 1915, comme les Arméniens, les Turcs ont exterminé toutes les autres communautés chrétiennes présentes dans cette région de l’ancienne Mésopotamie, aujourd’hui entre la Turquie et l’Iran. Il y avait des Assyriens, mais aussi des Chaldéens, des protestants et des orthodoxes. Les Assyro-chaldéens ont inventé un mot pour désigner ce massacre: «Sayfo», qui signifie «épée» en araméen. Ce génocide provoqua l’exode massif de ces populations dans le Caucase, en Syrie, en Irak et dans le reste du monde. Leur fuite s’est poursuivie jusque dans les années 1970, car ils étaient réduits par les Turcs à un état de dhimmitude qui en faisait des sous-citoyens. Les Assyro-chaldéens qui ont fui les persécutions en 1915 sont les mêmes qui sont aujourd’hui chassés par les islamistes en Irak et en Syrie. Comme en 1915, les victimes sont chrétiennes et les bourreaux musulmans!
“J’ai souvent voulu faire entendre la voix des persécutions atroces, inhumaines et inexplicables de ceux qui – surtout parmi les chrétiens – sont victimes du fanatisme et de l’intolérance, souvent sous les yeux et dans le silence de tous.” C’est ce qu’écrit le pape François dans sa lettre envoyée en date du 31 juillet à S.Exc. Mgr Maroun Elias Laham, auxiliaire de Jérusalem des latins et vicaire patriarcal pour la Jordanie, à l’occasion du premier anniversaire de l’arrivée dans le pays des réfugiés irakiens après leur fuite de la plaine de Ninive, survenue le 8 août 2014.
“Puisse l’opinion publique mondiale, a souhaité le Souverain Pontife, être toujours plus attentive, sensible et compatissante face aux persécutions menées à l’encontre des chrétiens et, plus en général, des minorités religieuses. Je renouvelle le souhait que la communauté internationale ne demeure pas muette et inerte face à un tel crime inacceptable, qui constitue une dérive préoccupante des droits de l’homme les plus essentiels et empêche la richesse de la coexistence entre les peuples, les cultures et les fois.”
