150 000 chrétiens sont sur les routes, avec eux des centaines de milliers d’autres, membres de minorités comme les Yazidis ou des musulmans. Les soleil est en train de se lever. Il fera bientôt entre 50 et 60 degrés sur les routes qui les conduisent au Kurdistan irakien.
Ils ont été bloqués aux check-points. Les Kurdes redoutent des infiltrations de djihadistes. Ils ont dû abandonner leurs voitures et sont maintenant à pied. Il y a parmi eux des personnes âgées, des malades et des femmes enceintes. C’est ce que rapporte l’association Fraternité en Irak ce jeudi matin.
Ces hommes et ces femmes ont dû fuir leur dernière forteresse dans la plaine de Ninive, la ville de Qaraqosh.
A minuit, les forces kurdes ont annoncé à l’évêque de la ville qu’ils n’étaient plus en mesure de protéger la localité.
Mgr Sako, le patriarche de Babylone des Chaldéens est désarmé face à l’impuissance des autorités.
“Aujourd ‘hui il y a un vide, un vide. Le gouvernement n’a pas de force pour contrôler tout le pays et maintenant il y a les élections le parlement est en réunion. Ils n’ont d’avions pour attaquer. Il n’a pas une armée, une véritable armée. C’est différent de la Syrie. En Syrie, il y a l’armée qui attaque ces terroristes, mais ici qui ? Les Kurdes se sont retirés parce qu’ ils n’ont que leurs mitraillettes. Les peshmergas, je n’ai pas d’idée de ce qu’ils font. Ce que je sais c’est que presque toute la plaine de Ninive est aux mains de l’Etat islamique. Tout le monde a peur, c’est la panique. Des milliers de gens ont quitté leurs maisons. Ils marchent à pied pour rejoindre une ville kurde un peu assurée. Mais même ça. Il faut marcher trois ou quatre heures, il y a des femmes enceintes, des vieillards, des malades. Donc je crois qu’il faut mobiliser l’opinion publique tous les états, parce que c’est une catastrophe humaine.”
Radio Vatican