Acropole à vendre ! Demain, Versailles ?

Par Charles Chaleyat

Vaste ensemble de temples érigés sur le plateau lui-même érigé au-dessus d’Athènes, l’Acropole (ville haute en grec) plusieurs fois assiégé, détruit, envahi puis rebâti en particulier au Vè siècle avant J.-C. par Phidias sur ordre de Périclès (Parthénon, Propylées et Erechthéion), l’Acropole qui a survécu aux Ottomans, aux guerres d’indépendance et aux pillards anglais (Thomas Bruce comte d’Elgin transférant, en 1801-1802, les marbres du Parthénon à Londres où ils sont toujours) reste un des symboles de la civilisation grecque antique classique et de ce qu’elle a transmis au monde occidental.

Inscrit au patrimoine mondial – donc en quelque sorte propriété de tous les hommes et confié en ce sens à leur garde – on se demande comment il a pu être conçu qu’on le vendit, qu’il ait pu être estimé en gros billets verts, lui qui n’a pas de prix ?

Va-t-on dans le même sens un jour estimer et barguigner le château de Versailles, Borobudur, le tombeau de Qin, le Taj Mahal ou la grotte d’Altamira, Stonehenge, Great Zimbabwe, Machu Picchu ou Chichen Itza, plus le château de Pierrefonds qui inspira Louis II de Bavière ?

Mais où va ce monde où tout s’achète et se vend ?

Ne peut-il rien rester d’intouchable qui nous ouvre au surnaturel et au divin ?

Et qui a pu amener les Grecs à proposer un tel marché sinon la pieuvre planétaire des banksters qui nous dominent par politiciens et médias interposés, nous ruinant et nous affamant, les Grecs d’abord puis les Italiens, les Portugais et probablement, nous dans les années qui viennent.

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