Partant du rêve et de l’imagination, Jean Raspail a bâti une œuvre ancrée dans la réalité. Ni didactique, ni déclaratif, il donne tout simplement à voir et à aimer, et, à sa manière, transmet la vie. Les œuvres rassemblées en un volume sont complétées par un joyau, La Miséricorde. À découvrir sans tarder.
Au fil du temps, Jean Raspail s’est imposé comme un écrivain majeur de notre époque, sans peut-être que nous y prenions toujours garde. Mais un écrivain, pas un saltimbanque ou un politicien, en quête de voix ou d’applaudissements ! Jean Raspail n’est pas, en effet, l’homme d’une coterie – même s’il est celui de la fidélité à ses amis –, ni d’un parti, image à laquelle ses adversaires voudraient le réduire pour justifier la maigreur de leur jugement littéraire, ou travers dans lequel certains de ses fidèles lecteurs tombent parfois aussi.
Comme tout écrivain important, de ceux qui restent à travers le temps, Jean Raspail a bâti une œuvre, laquelle possède en l’occurrence cette incroyable destinée de partir du rêve et de l’imagination pour planter tranquillement son bivouac dans la réalité. Le volume que vient de lui consacrer la collection « Bouquins », grâce à l’action efficace de Christophe Parry, reflète à merveille ce trait unique qui est le miracle raspailien.
Là-bas, au loin, si loin – édition Robert Laffont
Lu sur L’homme nouveau