Tout le monde l’a compris. L’idéologie médiatique s’est emparée de la Coupe du monde du football féminin. Il s’agit, par la flagornerie féministe ambiante, de nous refaire le coup de la France « Black-Blanc-Beur ». Le football est décidément le sport rêvé pour la manipulation politique des masses. Comme on a voulu imposer une France multiraciale par le football à notre opinion publique, on veut imposer par le football l’actuel fémino-centrisme des médias.
L’égalitarisme féministe hors-jeu
Car, de même qu’il y a une écologie politique, il y a un féminisme politique anti-hommes, surtout blancs, qui est un sexisme à rebours, équivalent du racisme à rebours et qui fait feu de tous bois. Le football féminin était inconnu, on veut le promouvoir, le président de la FIFA en tête, pour montrer que plus rien n’est le domaine réservé de l’homme. Ce mouvement parait irrésistible, avec tout ce qu’il entraîne. Mais, puisqu’il est irrésistible, il ne faut pas y résister. Il faut aller plus loin. Il faut prôner le football inclusif. Il faut instaurer obligatoirement, comme en politique, la parité et les quotas. Une moitié d’hommes dans les équipes féminines et une moitié de femmes dans les équipes masculines. En voilà une idée égalitaire qu’elle est bonne ! Cela d’ailleurs fera chuter, comme partout où les femmes entrent en masse, les salaires qui sont indécents dans ce sport à haut niveau. Le grand capital adore la féminisation de certains métiers, dont celui de journaliste audiovisuel d’ailleurs.
Tout cela fait sourire mais il manque un Molière pour dénoncer les féministes ridicules qui sont les féministes de l’absurde… et qui sont de plus en plus des hommes. La prosternation médiatique de commentateurs sportifs hier encore supermachos, et qui le restent d’ailleurs hors micro, devant les footballeuses est une confirmation que les médias veulent imposer à la société occidentale le meilleur des mondes asexués. Il ne faut pas être dupe de cette manipulation.
Vers un suprémacisme féministe ?
La dignité des femmes est un vrai combat à mener, d’ailleurs le plus souvent en dehors des stades, dans certaines banlieues françaises et dans de nombreux pays de la planète. La criminalisation historique et sociétale de l’homme, c’est autre chose. On va de toute évidence trop loin et on risque de fausser la vérité et la réalité par la soumission à une sensibilité partiale et partielle devenue la référence.
Car il n’y a pas que le football. Regardez les pubs… toutes les femmes sont valorisées et les hommes ou ridicules ou insignifiants.
C’est la même chose dans les feuilletons. Essayez de trouver en France une série nouvelle ou un téléfilm dont l’héroïne ne soit pas une femme. Sur les plateaux télé, les femmes sont souvent majoritaires et plus personne n’ose les contredire, pour ne pas se faire accuser de sexisme. A l exception bien sûr de Marine Le Pen. On peut aussi signaler Christine Angot, qui en mettant le doigt dans la concurrence de la victimisation mémorielle shoah-esclavage n’a pas été épargnée par son statut de femme — et juive par son père. Il y a donc, même pour les femmes, des lignes rouges.
Mais en dehors des racismes, c’est à une véritable dérive vers un totalitarisme féministe au nom de l’égalité qu’on assiste. On n’est pas loin du suprémacisme féminin considéré comme légitime.
C’est vrai que le féminisme et l’antiracisme se rejoignent et parfois donc se heurtent. La hiérarchie entre les discriminations est la limite de la convergence des luttes contre les hiérarchies passées.
Le football féminin, si sympathique et même pour certains passionnant, mais que l’on veut de toute évidence instrumentaliser, n’y échappera pas. On va vite trouver les clubs féminins, notamment en banlieue, trop blancs et pour cause puisque certains imams radicaux frapperont de fatwah leurs coreligionnaires trop férues de ballon rond.
Dans l’univers médiatique qui veut imposer sa société rêvée à la société réelle rien, jamais rien n’est innocent, surtout pas le football.
Pierre Boisghilbert – Polémia