Après les délires indécent d’Anish Kapoor l’an dernier et son Vagin de la reine, voici l’avènement d’Olafur Eliasson, celui qui nous avait offert des 12 morceaux d’icebergs véritables venus fondre à Paris pour célébrer Cop 21. Cette fois, “l’artiste “danois propose une perception de l’espace modifiée au travers de cinq dispositifs optique….
Communiqué de presse du château de Versailles
Olafur Eliasson (Islande /Danemark, 1967) jouit d’une reconnaissance internationale, son travail sonde la perception, le mouvement, l’expérience physique, et le sentiment de soi. Il est surtout connu pour ses installations spectaculaires, ainsi la très populaire The weather project (2003) dans le Turbine Hall de la Tate Modern, à Londres, a été vue par plus de deux millions de personnes, ou The New York City Waterfalls (2008), quatre grandes cascades artificielles installées sur les berges de Manhattan et Brooklyn.
Depuis 2008, le Château de Versailles organise chaque année une exposition consacrée à un artiste français ou étranger. Jeff Koons en 2008, Xavier Veilhan en 2009, Takashi Murakami en 2010, Bernar Venet en 2011, Joana Vasconcelos en 2012, Giuseppe Penone en 2013, Lee Ufan en 2014 et Anish Kapoor en 2015 : tous ces artistes ont établi un dialogue original entre leurs œuvres et le Château et les jardins de Versailles.Depuis 2013 c’est Alfred Pacquement qui assure le commissariat de ces expositions.
« Avec Olafur Eliasson, les astres peuvent se rencontrer, l’horizon se dérober, et toutes nos perceptions se brouiller. L’homme des lumières va faire danser les lignes chez le Roi Soleil » déclare Catherine Pégard, présidente du château de Versailles.
« Je suis enthousiasmé de travailler dans un lieu aussi emblématique que Versailles. Le Château et ses Jardins sont si riches de sens et d’histoire, de politique, de rêve, de vision, c’est un défi exaltant de créer une intervention artistique qui modifie le sentiment des visiteurs et offre un point de vue contemporain sur cet héritage fort. Je considère que l’art est un coproducteur du réel, de notre sens du présent, de la société et de l’unité des hommes. C’est très inspirant d’avoir à travers l’art l’opportunité de coproduire la perception actuelle de Versailles » explique Olafur Eliasson.
Olafur Eliasson a eu en France un certain nombre d’expositions importantes, de Chaque matin je me sens différent, chaque soir je me sens le même (2002), au Musée d’art moderne de la ville de Paris, à Contact (2014), la première exposition monographique organisée dans la toute nouvelle Fondation Louis Vuitton, où Eliasson a également créé l’installation permanente Inside the horizon (2014). A l’occasion de la COP21 Conférence des Nations-Unies sur les changements climatiques qui s’est tenue à Paris en décembre 2015, Eliasson a rendu les changements climatiques palpables avec Ice Watch, douze énormes fragments de glacier Groenlandais, formant une horloge éphémère sur la Place du Panthéon.
En 2012, Olafur Eliasson et l’ingénieur Frederik Ottesen conçoivent Little Sun, une lampe à énergie solaire et fondent la structure éponyme. Entreprise sociale, ce projet international vise à fournir une lumière propre et bon marché aux populations dépourvues de l’accès à l’électricité à travers le monde, il encourage le développement durable et sensibilise au nécessaire accès de tous à l’énergie et à la lumière. Début janvier à Davos, Eliasson a reçu le prestigieux WEF Crystal Award pour «œuvrer à l’intégration de toutes les communautés » – un hommage au travail accompli avec Little Sun.
De 2009 à 2014, Eliasson a dirigé l’Institut für Raumexperimente (Institut pour les expériences spatiales), un modèle novateur d’éducation artistique rattaché à l’université des arts de Berlin. Les archives des activités de l’Institut sont disponibles sur Internet.
En 2014, avec l’architecte Sebastian Behmann, Eliasson crée Studio Other Spaces, un bureau international pour l’art et l’architecture. Pendant du Studio Olafur Eliasson pour l’architecture, Studio Other Spaces se consacre à des projets de constructions interdisciplinaires et expérimentales et à des œuvres dans l’espace public.
Fondé en 1995, le studio Eliasson emploie aujourd’hui quatre-vingt dix personnes : artisans, techniciens spécialisés, architectes, archivistes, administrateurs et cuisiniers. Ils travaillent avec Eliasson au développement et à la production d’œuvres et d’expositions, mais aussi à l’archivage et à la communication sur son travail, tant sous forme numérique que sur support papier. Outre la réalisation d’œuvres sur place, le studio engage des ingénieurs ou autres spécialistes et collabore avec des opérateurs culturels, des décideurs, et des scientifiques dans le monde entier.