“FEMEN Movement. Coming soon…” indique leur page officielle. Les 300 jeunes Ukrainiennes féministes de Femen n’ont plus que 5 ans et demi pour faire la révolution féministe dont elles rêvent, tout juste 100 ans après le début de la révolution russe. Leur objectif : “un matriarcat mondial” (sic) car “la femme est l’avenir de l’homme”. Et en attendant, un terme au tourisme sexuel et à la prostitution (les Ukrainiennes compteraient pour un quart des péripatéticiennes européennes !), la lutte contre la pornographie, la fin des violences conjugales et l’égalité salariale. Pour cela, un moyen qui fait polémique : des happenings topless dans des endroits publics, couronnes de fleurs aux cheveux et slogans radicaux à la bouche. Alexandra Shevchenko, 22 ans, étudiante en économie et fondatrice de Femen, tient à se démarquer de la majorité des féministes qui sévissent sous nos latitudes. A la Télévision suisse romande, elle déclare : “la grande différence entre les féministes occidentales et nous, c’est que nous assumons pleinement notre féminité. Nous en faisons une arme de guerre. En Occident, elles rechignent à utiliser leur corps et leur beauté pour atteindre leur but. J’espère que dans un avenir proche, on parlera des féministes comme des femmes belles et séduisantes et non pas comme des femmes voulant ressembler à des hommes, reniant et dévalorisant leur féminité”.
Reste un déni de féminité que Femen partage avec les mouvements féministes de gauche occidentaux : son militantisme pro-avortement. L’association réclame “l’avortement sûr, légal et abordable” dans le cadre du respect des “droits reproductifs et sexuels” et n’hésite pas à manifester pour sa légalisation. Le syndrome post-abortif ? Le droit à la vie ? Femen laisse ces questions sans réponse (convaincante)…
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