Cette communauté reste très méconnue des scientifiques. Le nombre exact de membres des Sentinels est lui aussi inconnu, certains spécialistes l’estimant à 150. Mais selon le recensement de 2011 de la population indienne, ils ne seraient plus que 15. Faute de contact direct, la statistique exacte reste en effet très difficile à établir.
D’après l’ONG Survival International, qui s’attache à défendre les populations indigènes, les Sentinels, qui parlent leur propre langue, seraient venus d’Afrique et se seraient installés sur l’île il y a environ 60.000 ans. Mais toutes les tentatives d’approches de l’histoire moderne se sont soldées par des échecs.
L’accès à North Sentinel est d’ailleurs interdit par l’Etat indien, qui dissuade quiconque d’approcher à moins de cinq kilomètres les côtes de l’île. Selon CNN, cette mesure de New Delhi vise à préserver le peuple des Sentinels et son mode de vie ancestral, mais aussi à empêcher toute contamination de ces individus, qui du fait de leur isolement ne possèdent aucune immunité contre les maladies. L’infection de l’un de ses membres risquerait en effet d’éradiquer toute la tribu.