Parmi les silhouettes carnavalesques qui ont défilé lors des réjouissances d’Alost, en Belgique, l’exécutif européen a condamné la présence de caricatures d’hommes juifs défilant sur un char décoré avec des machines à sous et des sacs d’argent.
Le carnaval d’Alost, qui s’est déroulé du 3 au 5 mars en Flandre-Orientale, dans le nord de la Belgique, s’est attiré les foudres de la Commission européenne. Pour quelle raison ? La présence, sur un char dont le décor reproduisait des machines à sous et des sacs d’argent, ainsi que de caricatures d’hommes juifs aux papillotes apparentes et coiffés de Shtreimels.
«C’est impensable que de telles parades aient lieu dans les rues européennes», a ainsi déclaré le 5 mars, Margaritis Schinas, porte-parole de la Commission européenne. «La position de la Commission a été, est et restera très claire, nous nous opposerons à toute forme d’antisémitisme […] Il incombe aux autorités nationales de prendre les mesures qui s’imposent sur la base du droit applicable», a-t-il ajouté.
Comme l’explique le site belge Sudinfo.be, le Comité de coordination des organisations juives de Belgique (CCOJB) et le Forum der joodse Organisaties (FJO) avaient la veille dénoncé «la présence de marionnettes représentant des juifs au nez crochu et aux coffres remplis d’argent dans le défilé du carnaval d’Alost».
Rituel vieux de 600 ans, le carnaval est notamment réputé pour ses chars qui représentent chaque année des profils caricaturaux de tout type. En 2015, il avait par exemple été au cœur d’une polémique après avoir accueilli en son sein de faux djihadistes munis d’armes factices et de drapeaux noir et blanc semblables à ceux de l’organisation terroriste Etat islamique.