Selon Nicolas Vidal, directeur de la publication de Putsch, et Michel Fize, sociologue, le mouvement des Gilets jaunes est en train de se structurer durablement et efficacement.
Des “gilets jaunes” venus de toute la France, réunis samedi à Marseille dans un local prêté par le journal La Provence, ont annoncé la création d’un mouvement national, baptisé “Gilets jaunes, le mouvement” où le “citoyen va décider de tout”. Dans un hangar du siège de La Provence prêté par l’actionnaire principal Bernard Tapie, se sont réunies dès la matinée une soixantaine de personnes se présentant comme les “représentants de ‘gilets jaunes’ de toute la France”, parmi lesquels Christophe Chalençon, Ingrid Levavasseur et Hayk Shahinyan.
Ils ont annoncé dans l’après-midi la création de “Gilet jaune, le mouvement”, lors d’une conférence de presse retardée en raison de la contestation de cette réunion par plus d’une centaine d’autres “gilets jaunes”. Restés devant les grilles du journal, ces derniers ont hué et insulté ceux réunis à l’intérieur, leur reprochant de ne pas représenter “le peuple” et de vouloir établir une liste pour les élections européennes.
“L’objectif de ce mouvement sera de coordonner les actions le plus largement sur le territoire et de travailler à la création d’un vrai programme de société à travers l’ensemble des revendications”, a expliqué Hayk Shahinyan, lors de la conférence de presse, défendant un mouvement “horizontal” qui ne ressemble à “aucun parti politique ou syndicat”. “Les citoyens seront au cœur des décisions, des actions, des projets à mener et des idées à défendre (…) Aucune direction ne pourra imposer des choses aux citoyens”, a-t-il insisté.