Les Grimaldi forment une dynastie vieille de sept siècles, faisant d’elle l’une des plus anciennes familles titrées du monde.
Ils règnent sur la principauté de Monaco, l’un des plus petits États du monde, mais aussi l’un des plus riches et des plus fantasques (32.000 habitants sur un peu moins de 2 km2, entre Nice et Menton).
La famille sort de l’anonymat dès le XIIe siècle à Gênes (Italie), avec un certain Grimaldo qui devient consul dès 1162. Sa nombreuse descendance s’implante fortement dans la ville et devient un clan puissant au sein de la cité génoise, menant des expéditions en Méditerranée et même en mer Noire.
Une famille génoise
Dès 1215, la cité établit une première fortification sur la péninsule de Monaco, cédée par l’empereur romain germanique. La place sert de relais et de base avancée pour le commerce et la lutte contre les Sarrasins : il s’agit au départ de quatre tours carrées et massives, reliées par une courtine (mur de jonction), dont le tracé correspond à celui du palais actuel.
Très vite, la ville de Gênes est tiraillée par des luttes intestines entre deux grandes alliances, celle des Guelfes (qui soutient le pape) et des Gibelins (les partisans de l’Empereur).
Pour asseoir leur autorité et leur commerce, les Grimaldi s’allient avec les Guelfes : mauvais choix car les Gibelins l’emportent en 1271 et bannissent leurs ennemis, qui trouvent peu à peu refuge dans des forts éloignés, en Ligurie ou en Provence. C’est ainsi qu’un certain François Grimaldi, dit Malizia, l’un des nombreux descendants du fameux Grimaldo de Gênes, s’empare par la ruse de la forteresse de Monaco en 1297.
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