Auteur d’un livre remarqué sur les errements du système éducatif, ce professeur de lettres classiques au lycée Jean-Vilar promeut le grec et le latin comme vecteur de réussite scolaire.
Les encyclopédies, les œuvres de Victor Hugo et les volumes sur la Grèce antique ou sur Soliman le Magnifique peuplent la bibliothèque du centre Alain-Fournier.
C’est ici, dans ce bâtiment municipal planté au pied des tours de Beauval à Meaux, qu’a élu domicile l’association Métis d’Augustin d’Humières. (…)
Son association porte le nom d’une nymphe de la mythologie grecque. Le professeur l’a fondée en 2003 avec « une poignée d’anciens élèves ». Ils sont aujourd’hui plus de 250 à plaider pour l’apprentissage du grec, du latin et la découverte du théâtre dans les établissements de banlieue.
« L’association a notamment pour but de modifier l’image de ces matières pour faire venir à elles un nouveau public, par exemple des élèves qui doivent parfaire leur maîtrise du français », explique Augustin d’Humières.(…)
« Nous disons aux élèves qu’une franche réussite est possible, même si cela est plus difficile ici qu’ailleurs, confie l’enseignant. Notre but, c’est de les amener dans la jungle post-bac extrêmement armé. »
Une jungle à laquelle l’école ne prépare pas assez ? Dans son deuxième ouvrage, le « petit fonctionnaire » dresse un portrait au vitriol de l’école française, « qui ne transmet plus grand-chose aux élèves ».
Volontaire, l’homme se défend de tout « déclinisme ». Et plaide pour mieux définir « ce qui est de l’ordre du savoir fondamental et ce qui est de l’ordre du projet, de l’expérimentation ». Mais sa vocation reste intacte : « C’est un métier qui me parle. »
1. « Un petit fonctionnaire » d’Augustin d’Humières. Édition Grasset. 142 pages. 15 euros.