Cinq ans après son indépendance, le Soudan du Sud est en proie à la guerre civile. Depuis 2013, l’armée du gouvernement et les troupes rebelles s’affrontent. Plusieurs dizaines de milliers de civils sont morts, tandis que le nombre de déplacés s’élèverait à trois millions.
Lorsque le Soudan du Sud célèbre son indépendance en 2011, tout un peuple fête à l’unisson la naissance du pays. Une longue guerre se termine, le peuple peut enfin rêver d’un avenir meilleur. La nation dispose de terres arables, de ressources pétrolières, les puissances étrangères lui prédisent un avenir radieux. Mais en 2013, la guerre civile éclate. Les combats ravagent de nouveau cette région secouée par des décennies de conflit.
L’armée du gouvernement, qui répond aux ordres du président Salva Kiir s’oppose aux troupes rebelles du vice-président Riek Machar. Le conflit politique se transforme en guerre ethnique. Au Nord et à l’Est, troupes loyalistes et rebelles s’affrontent dans des combats toujours plus violents. Les civils en sont les plus grandes victimes. Torture, assassinats, viols collectifs, enrôlement d’enfants soldats : les atrocités se multiplient.