Pour quelques dizaines d’euros, il commanditait des viols d’enfants!

Les enquêteurs de l’Office central pour la répression des violences aux personnes ont récemment interpellé un homme qui avait commandé via Internet le visionnage d’agressions sexuelles d’enfants. Il se croyait à l’abri derrière son écran d’ordinateur. Cet homme de 71 ans assistait en direct à des viols d’enfants philippins qu’il avait préalablement commandés. Des scènes sordides qui se déroulaient à l’autre bout du monde et qu’il visionnait en direct.

Mais une coopération internationale entre les polices américaine et française a permis de confondre ce triste individu. C’est d’abord le géant de l’Internet Yahoo qui a alerté le FBI (Federal Bureau of Investigation) après avoir détecté un réseau qui, via des plates-formes de live stream (diffusion en direct de vidéos filmées par webcam), proposait des achats de prestations sexuelles mettant en scène des enfants.

Ayant repéré un internaute français actif dans ce réseau, le FBI a contacté l’Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP), un service de la police judiciaire installé à Nanterre, dans les Hauts-de-Seine.

C’est ainsi que, début octobre, les policiers de l’OCRVP ont pu identifier puis interpeller le suspect qu’ils ont localisé… en prison, où il purgeait une peine pour « détention d’images pédopornographiques ». Sur son ordinateur, les enquêteurs ont découvert des connexions avec les Philippines, via le Dark Net, la partie cachée d’Internet, où s’effectuent tous les trafics, surtout les plus inavouables. L’homme est soupçonné d’avoir commandé pour quelques dizaines d’euros des viols d’enfants dont il précisait lui-même le scénario. Les traces de plusieurs mandats de 10 à 20 € chacun et à destination des Philippines ont été retrouvées par les policiers.

Lors de ses auditions, le septuagénaire a nié les faits, affirmant qu’il n’avait rien à voir avec ces viols d’enfants regardés à distance, justifiant ses envois d’argent aux Philippines par des motivations humanitaires « pour aider ce pays en difficulté ».

A l’issue de sa garde à vue, il a été mis en examen par un juge de Grenoble pour « complicité de viols sur mineurs avec actes de torture et de barbarie, association de malfaiteurs et détention d’images pédopornographiques ». Des faits passibles des assises. L’homme a ensuite été réincarcéré.

« Grâce à une coopération internationale, nous traitons actuellement plusieurs dossiers de live streaming qui ne sont ni plus ni moins que des achats de viols ou d’agressions sexuelles, ce qui est particulièrement abominable », confie Philippe Guichard, le patron de l’OCRVP à Nanterre.

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