Lettre ouverte (de Bernard Debré) à Ségolène Royal

 

Madame la Ministre,

Vous avez représenté la France aux obsèques de Fidel Castro. Pourquoi pas ! Mais vous avez eu des mots incroyables en affirmant que ce régime avait été remarquable et qu’il n’y avait pas de prisonnier politique. Vous l’avez paré de toutes les vertus !

N’avez-vous pas suivi l’actualité depuis des dizaines d’années, depuis que Fidel Castro a pris le pouvoir et instauré un régime communiste à Cuba ? Il responsable de centaines et peut-être même de milliers d’exécutions sommaires. Il y a aujourd’hui encore des milliers de personnes incarcérées pour des raisons politiques sans jugement.

Vous comprendrez que vos déclarations intempestives sont incroyables et nuisent gravement à la réputation de la France que vous disiez représenter. Mais ce n’est pas la première fois que vous dérapez. Puis-je vous rappeler la déclaration que vous avez faite en Chine, en prétendant que la justice y était rapide ? En effet, c’est le moins que l’on puisse dire car c’est le pays qui exécute le plus grande nombre de prisonniers.

Vous êtes pourtant l’une des plus importantes ministres de ce gouvernement à la dérive. Il serait donc temps que vous réfléchissiez avant de parler ! Ou bien est-ce que vous approuvez ce type de régime totalitaire ? Il ne vous reste plus qu’à aller rendre visite au responsable de la Corée de Nord, Monsieur Kim Jong-un. Chez lui aussi les rues sont propres, la justice y est rapide, mais les exécutions sommaires sont également nombreuses.

J’ai eu honte de vous entendre. Et dire que vous aviez brigué les plus hautes fonctions de notre pays… Nous avons donc évité le pire ! Il serait bon qu’au lieu de vous enfermer dans ces déclarations stupides, vous vous excusiez et que vous condamniez ces régimes épouvantables.

Les Français ont été abasourdis.

Parlez-vous vraiment sans réfléchir ou est-ce votre tendance politique qui juge satisfaisants des régimes totalitaires ? J’attends, comme beaucoup de Français, mais aussi de démocrates du monde entier, vos excuses publiques.

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