La Grande Mosquée de Paris va-t-elle être offerte à l’Etat Algérien, qui n’a jamais eu son mot à dire lors de sa construction puisque c’était l’époque bénie des colonies ?
Les procédures d’appropriation de la Grande Mosquée de Paris ont été entamées officiellement par le ministre algérien des affaires religieuses, Mohamed Aïssa, par l’intermédiaire de l’ambassade d’Algérie à Paris.
Il vient de le confirmer devant la commission des affaires étrangères de l’Assemblée Nationale ce jeudi 3 décembre.
« La loi stipule qu’un pays étranger qui finance une association de droit français peut, passé un délai de 15 années, prétendre à la propriété de cette entité, ce qui est le cas en ce qui concerne la Grande Mosquée de Paris. »
En effet, c’est l’Etat Algérien qui finance, à hauteur de 2 millions d’euros, cette mosquée qui est le symbole de l’Islam en France qui, rappelons-le, possède la plus grande communauté musulmane d’Europe.
L’association est gérée par le Franco-Algérien Dalil Boubakeur et la fondation finance également une centaine de mosquées en France et environ 2000 lieux de culte musulman.
Dalil Boubakeur dément d’ailleurs cette annonce, tout en ajoutant qu’est à l’étude« La perspective juridique d’une fondation franco-algérienne »
L’Algérie, qui finance donc ce premier lieu de culte musulman construit en France, veut en devenir la propriétaire !
Cette Grande Mosquée fut construite en France métropolitaine en hommage aux dizaines de milliers de soldats musulmans morts pour la France (et non contre la France) lors de la première guerre mondiale, 14/18.
Située 6 rue Georges Desplas, dans le quartier du jardin des Plantes du 5e arrondissement de Paris, elle fut confiée dès son ouverture à Si Kaddour Benghabrit.
A l’époque, la religion musulmane était estimée plus proche du christianisme romain que ne l’était la religion juive (ce qui prouvait la mauvaise connaissance que l’on avait de cette religion qui, bien entendu, ne menaçait pas la métropole, puisque l’Algérie était française et, qu’en 1930, la métropole ne comptait que 70.000 immigrés musulmans)
C’est bien la République laïque française qui avait accordé un crédit de 500.000 francs-OR (qui couvraient la totalité des travaux, sur un terrain offert par le Conseil Municipal de Paris), sur recommandation du sénateur très radical Edouard Herriot et le parrainage du maréchal Lyautey, pour sa construction sur l’emplacement de l’ancien hôpital de la Pitié.
Et cela en dérogation totale avec l’article 2 de la loi du 9 décembre 1905.
La première pierre fut posée en 1922 et elle sera inaugurée le 16 juillet 1926 en présence du président de la république Gaston Doumergue et du sultan du Maroc, Moulay Youssef.
Rappelons que Messali Hadj, à cette époque le leader incontesté des indépendantistes algériens, avait fortement critiqué cette construction car il estimait qu’il s’agissait d’une « mosquée-réclame ».
Après les 57 châteaux situés en France, qui appartenaient à des associations et sociétés de bienfaisance françaises et qui furent nationalisés, en 1988, par l’Etat Algérien, qui depuis les occupe sans aucun titre ni droit, sera-ce le tour de la Grande Mosquée de Paris, dont la construction ne doit rien à l’Algérie mais au Maroc, et d’autres mosquées de France qui vont finir dans l’escarcelle de Bouteklika et sa clique ?
Est-ce que l’Etat Français, sans doute au nom de la décolonisation et de la repentance, va les lui offrir, parce qu’une loi française apparemment l’y autorise ?
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