Dans Téhéran tabou emprunte l’animation pour montrer cette ville schizophrène déchirée entre rigueur religieuse publique et vies privées nettement plus rock’n’roll. « Il aurait été impossible de tourner sur place, cela n’aurait jamais été permis, explique le réalisateur installé depuis 1995 en Allemagne. L’animation m’a permis de contourner la censure. »
Dans ce film cruel, réservé à un public adulte, trois femmes tentent de survivre dans un monde impitoyable : une intellectuelle mal mariée, une jeune fille qui a perdu sa virginité et une prostituée subissent les diktats des hommes. « J’espère que les spectateurs seront en empathie avec mes personnages, insiste le cinéaste. Leurs histoires correspondent toutes à une réalité. »