La Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC) s’est réunie la semaine dernière à Cornwall. Le sujet qui monopolise l’attention : l’euthanasie. Plus tôt ce mois-ci, six évêques de l’Ouest du pays ont publié un vade-mecum interdisant aux prêtres de célébrer des funérailles aux gens ayant choisi l’euthanasie pour mettre fin à leurs jours.
Pour expliquer cette décision, les évêques ont rappelé que « si l’Eglise refuse d’accorder des funérailles à quelqu’un, ce n’est pas en guise de punition mais en guise de reconnaissance de sa décision – une décision qui amène cette personne à poser un geste contraire à la foi chrétienne ». Accorder une cérémonie religieuse reviendrait à entériner ce « péché mortel » et serait « interprété comme un encouragement pour d’autres à commettre ce mal ».
Des évêques du reste du Canada ont indiqué vouloir adopter cette position, en ligne avec la doctrine de l’Eglise, mais des évêques progressistes, notamment du Québec, ont annoncé qu’ils offriraient des obsèques religieuses à ceux ayant mis fin à leurs jours en vertu des nouvelles lois permettant l’euthanasie. Sur sa page Facebook, le cardinal Gérald Cyprien Lacroix de Québec a mentionné qu’il ne suivrait pas les évêques de l’Ouest et que la décision appartenait pour le moment à chaque évêque. Selon lui, « L’Eglise catholique accompagne les personnes à toutes les étapes de la vie. Elle le fait en mode dialogue avec toute personne et toute famille qui souhaitent être accompagnées. Je n’envisage pas de directives qui auraient pour but de refuser cet accompagnement ou encore l’accès au sacrement des malades et à la célébration des funérailles. »
Rémi Tremblay – Présent