La présidente de la commission des Lois de l’Assemblée nationale s’est rendue célèbre pour avoir bloqué la Commission d’enquête sur l’affaire Benalla. Forte de cette prouesse, désormais, elle brigue le perchoir.
Ca c’était le matin.
En début d’après-midi, Yaël Braun-Pivet a rendu public un communiqué dans lequel elle annonce – «après y avoir longuement réfléchi»! – «le retrait de (s)a candidature et (s)on choix personnel de voter pour Richard». La députée LaREM explique retrouver dans le projet du président du groupe «les propositions qu'(elle) porte pour poursuivre la transformation de l’institution dans laquelle nous nous sommes engagés». Loin donc de ses propos tenus quelques heures plus tôt sur RTL… Loin aussi de sa volonté de voir une femme accéder pour la première fois au «perchoir».
Ce revirement a fait grincer des dents au sein du groupe des députés de LaREM. «C’est logique. Elle a la consistance d’une girouette», ricane un élu. «Elle vient de perdre toute crédibilité, comment peut-elle rester présidente de la commission des lois après ça?», poursuit un autre. «Je suis fière d’avoir mis le sujet de la parité au centre du débat», tranche de son côté la députée, assurant qu’elle «n’a subi aucune pression».
Selon plusieurs sources internes, des proches de Richard Ferrand lui auraient fait comprendre que si elle perdait l’élection, elle serait «purgée» de son poste de présidente de la commission des Lois. Elle n’a pas voulu prendre ce risque.