Le pasteur Jean-Pierre Blanchard, que nos lecteurs connaissent bien nous alerte sur un nouveau scandale présenté sous un faux jour par la presse, celui du squat d’Athis-Mons.
— Vous êtes témoin de l’installation d’un squat non loin de chez vous. Où se situe cette prise de possession indue exactement, et qui en est à la tête ?
— Il s’agit de la Cité de l’air, à Athis-Mons, où des pavillons ont été construits au départ pour des officiers américains. Quand ceux-ci sont partis, les habitations sont devenues la propriété d’Air France. J’y habite, car ma femme est veuve d’un employé d’Air France. Depuis dix ans, ce n’est plus Air France qui gère la Cité de l’Air, mais l’Immobilière 3 F.
Je tiens mes renseignements d’un membre de l’association des riverains de la Cité de l’Air (ARCA). Avec les départs à la retraite de certains habitants, il se trouve que les deux tiers des pavillons sont occupés mais qu’un tiers ne l’est pas. Quand des pavillons sont libres, on y installe des panneaux en fer, précisément pour empêcher les squats. Or, récemment, toute une population de Syriens est arrivée, a cassé les panneaux pour entrer et a même fait tomber des murs, bien entendu contre l’avis des gérants. Ils prétendent qu’un « monsieur » qui partait les a abordés dans la rue pour leur proposer de leur céder son pavillon contre un bakchich… ce qui est invérifiable. Ils arrivent toujours plus nombreux, vivant comme au pays, les enfants dans la rue. A leur tête se trouve un immigré algérien (auquel l’association des riverains a fait remarquer que son pays n’était pas en guerre). Il sous-loue aux Syriens, à qui il fait payer un loyer.
— Il s’agit donc tout simplement de profits illicites aux dépens des Syriens… et vous nous dites que l’opération a justifié un arrêté d’expulsion. Pourquoi n’est-il donc cet arrêté n’est-il pas tout simplement exécuté ?
— La préfète de l’Essonne ne veut tout simplement pas se mettre à dos les associations humanitaires, qui sont d’ailleurs venues soutenir les occupants illicites, comme l’association Droit au Logement (DAL). Ce qui est le plus ahurissant est ce que raconte la presse, près de laquelle ils n’ont pas manqué d’aller pleurer, et qui prend pour argent comptant tous leurs propos : Canard enchaîné, Parisien etc.
— Quelle réaction pouvez-vous constater dans le voisinage ?
— Je citerai le cas d’une dame qui garde des enfants et se trouve entourée de pavillons « occupés » : elle se sent totalement dans l’insécurité et craint de perdre ses gardes.
— Vous qui vous consacrez depuis des années à l’aide aux plus démunis, que pensez-vous de cette application malvenue de « l’aide humanitaire » ?
— Je constate que c’est le début d’une invasion, que l’on tolère malgré la loi, et le détournement de ce qui est une véritable mission humanitaire. On raconte que plus personne ne vit à la Cité de l’Air, alors que 200 familles y habitent, jusqu’ici dans le calme. Il faut rétablir la vérité !
J’ajoute que, parmi les voitures qui sont devant les squats, se trouvent des Mercédès. La raison que le journaliste du Parisien a trouvé pour le justifier est qu’en Syrie, ces « occupants » avaient des professions comme notaires ou médecins. Alors pourquoi ne paient-ils pas tout bonnement des loyers normaux ?
Propos recueillis par Anne Le Pape pour Présent