“Messieurs, montrez à quel point vous êtes bons”!

Il y a un an, la banque nationale du sperme britannique ouvrait ses portes à Birmingham. Mais douze mois plus tard, le bilan est famélique: seuls neuf donneurs sont enregistrés a déploré sa directrice, Laura Witjens. Pour cet organisme, indépendant mais financé par des fonds publics, cela s’explique en grande partie par les conditions d’acceptation de ces fameux dons.

Les donneurs doivent en effet être âgés de 18 à 40 ans, avoir déjà au moins un enfant et doit respecter une période d’abstinence sexuelle deux jours avant chaque visite. Et surtout, ses spermatozoïdes doivent être en pleine forme et répondre à toute batterie de tests pour vérifier leur résistance aux différentes étapes de congélation/décongélation.

Conséquence directe: les donneurs se font plus que rares. “Si 100 hommes se renseignent, 10 seront testés mais un seul deviendra peut-être donneur”, raconte Laura Witjens au Guardian. D’autant que depuis 2005, la suppression de l’anonymat des donneurs, par les autorités britanniques, semble en avoir rebuté plus d’un.

Pour changer la donne, la banque du sperme britannique a décidé de lancer une grande campagne de recrutement. L’idée est de flatter l’égo des Britanniques pour les inciter à faire preuve de générosité. “Si nous affichions: “Messieurs, prouvez votre valeur, montrez à quel point vous êtes bons”, j’aurais des centaines de donneurs”, estime Laura Witjens.

D’autres cliniques peuvent cependant accueillir le don de sperme au Royaume-Uni: en 2013, 586 nouveaux donneurs se sont ainsi inscrits selon The Human Fertilisation and Embryology Authority (HFEA), repéré par le portail Allodocteurs. Un chiffre encore insuffisant pour couvrir les besoins annuels du pays, puisqu’il faudrait atteindre 1.000 donneurs par an pour répondre aux attentes.

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