Prendre le maquis et résister!

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Mémorable coup de gueule de Serge de Beketch contre “la justice, les politiques, la police.. tous les  collabos profiteurs, dictant le bien et le mal”.

« Alors tout ça pour vous dire que je demande quand même si -et là je deviens sérieux pour deux minutes -, je me demande, vraiment, et là et avec beaucoup de sérieux si quand… il faut continuer à obtempérer aux convocations des magistrats. Voyez, hier, le 12, hier, il y avait donc Jean Madiran qui comparaissait devant la 17ème chambre correctionnelle pour avoir appelé Monsieur Lévy, Lévy. Bon. Il y est allé, il s’est présenté devant les magistrats. Je me demande s’il a eu raison. Moi j’y serai pas allé. Moi en tout cas j’y vais pas. C’est fini. Je n’y vais plus. Je me sens maintenant, exactement en situation de résistance.

Je résiste. C’est à dire que j’entre, je prends le maquis. Le maquis judiciaire, le maquis politique, le maquis fiscal, le maquis tout ce qu’on veut. Je ne marche plus. Je ne veux pas être jugé par ces gens. Voilà. Je ne leur reconnais pas le droit de me dire ce que j’ai le droit de dire, ce que j’ai le droit de penser, ce que j’ai le droit d’écrire ; je ne leur reconnais aucune autorité. Ce sont des collabos. Nous sommes en pays occupé ; et moi je suis en situation de résistance maintenant. Et je ne me rends pas devant une convocation d’une justice de collabos ; d’une police de collabos, d’une politique de collabos. Voilà.

Et je crois qu’il faudrait étendre cette disposition d’esprit. Je ne leur ne reconnais pas le droit de me dire quels sont mes droits. Je suis un citoyen français, fils d’un sous-officier français mort pour la France, mort au champ d’honneur. Je suis pas un larbin, qui va obéïr à des coteries, à des lobbys, à des tribus, à des bandes, à des gangs, à des associations, à des maçonneries qui vont me dire quand j’ai le droit de parler et quand j’ai le droit de fermer ma gueule. Maintenant je l’ouvre et je leur dis que je les emmerde. Citoyen français, libre dans mon pays, je suis un résistant déclaré.

Donc je le dis maintenant, vous pouvez m’attirer dans vos prisons – parce qu’il faudra envoyer vos flics pour m’arrêter -, mais je n’irai pas dans vos prétoires. Parce qu’il y en a marre de cette coalition de petits collabos, de petits voyous, de petites crapules, de petits… de tout petits profiteurs, des gens malhonnêtes, tordus, vicieux, qui vont me dicter le bien et le mal. Je peux pas supporter cette idée. Et je trouve que uand on se rend, comme l’a fait Madiran et c’est son droit strict, attention, dans un tribunal, ou comme le fait Le Gallou, ben finalement, on se rend coupable de complicité avec l’ennemi ; et au fond, Vergès avait parfaitement compris, Maître Vergès a parfaitement compris le système. Je crois qu’il avait, qu’il a raison d’avoir cette attitude, ce qu’il appelait la stratégie de rupture. En disant : moi je ne vous reconnais aucun droit de me juger.

Qui êtes-vous pour me juger ? Quels sont vos titres ? Parce que, il suffit pas d’avoir fait l’école de la magistrature pour décider de ce que moi, Beketch je vais écrire dans un article ! Moi ça fait 30 ans que je suis journaliste. Et j’ai des opinons ; et j’ai des idées ; et je n’ai jamais volé personne ; et je n’ai jamais fait de crapulerie ni de malhonnêteté. Je ne suis pas un homme politique moi. Donc qu’est-ce qu’on va me chercher des poux dans la tête ?

Quel magistrat a le droit de me dire ce que j’ai le droit de penser, de dire et d’écrire ? Aucun. Aucun. Je ne leur reconnais aucun titre à le faire. Est-ce qu’ils tiennent leur légitimité d’une quelconque, euh, comment dirais-je, d’une quelconque puissance supérieure ? Quelle puissance supérieure ? Qui les a élus ? Qui les a fait rois ? Personne. Moi je ne marche pas ; je ne marche pas ! Je n’accepte pas qu’un type, que je n’ai pas désigné, que je n’ai pas reconnu, qui n’a aucun titre, aucune légitimité, aucune puissance spirituelle, intellectuelle, aucune dignité particulière, décide que je vais aller en prison euh, avec mon… ma complicité ! S’ils veulent me mettre en prison ils peuvent le faire, ils ont avec eux toute la force publique : ils ont les flics, ils ont les gendarmes, donc ils ont tout ce qu’ils veulent ; donc ils peuvent parfaitement m’attraire en prison, mais à mon corps défendant. Pas avec mon accord. Voilà. Donc je suis, maintenant, c’est… j’ai décidé ça quand j’ai vu ce procès Madiran ; qui est un tel scandale… Une telle, un tel déni. Le fait même qu’on puisse forcer Jean Madiran, qui a autre chose à foutre, à perdre une journée, à comparer devant un tribunal qui va lui dire quoi… ? C’est scandaleux !

De quel droit on fait une chose pareille ? Donc là, quand j’ai vu cela, j’ai dit : c’est fini. Je ne marche plus. Je ne veux plus. Alors maintenant si on veut m’avoir devant un tribunal c’est facile, il faudra m’envoyer les gendarmes : je ne résisterai pas, je n’ai pas la force physique de le faire, mais il faudra savoir qu’on me condamne à mon corps défendant. Je ne suis pas d’accord, je ne reconnais à personne le droit de me traiter de cette façon, et je trouve que les français – je dis bien les français, les autres je m’en fous, ils font ce qu’ils veulent, vraiment ils font ce qu’ils veulent alors -, mais les français, dans leur pays, s’il leur restait un tout petit peu de l’âme de résistance qui a inspiré des gens comme Destiennedorf, ou Jean Moulin, ou euh, ou euh… on peut en citer pourtant, enfin tous ceux dont les noms sont sur les plaques de rues – y compris ceux dont les noms ne sont pas sur les plaques de rues -, eh bien s’ils avaient un tout petit peu de l’âme de ces gens-là, ils feraient comme moi. Et ils diraient : vous pouvez me faire du mal, vous pouvez me condamner, vous pouvez briser mon corps, mais vous pouvez pas briser mon coeur.

Alors c’est fini. Je ne marche plus. Je ne vous respecte pas. Je ne vous estime pas et par conséquent le mal que vous me faites, c’est autant de bien qu’il me sera fait dans l’au-delà. Et ils m’aiment ! (Comme disent les américains) ha. »

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