Après la chute de Rome… A qui le tour ?

Par Charles Chaleyat

On se souvient de la lettre du moine Philotée de Pskov au grand prince Vassili III puis à Ivan IV le Terrible, après la chute de Byzance-Constantinople (la deuxième Rome), clamant que Moscou était la Troisième Rome et que de Quatrième il n’y aurait pas. Mais pourquoi la première Rome s’est-elle écroulée ?

Se fondant sur toute une série d’arguments et d’études dont celles du grand romaniste Robert Veyne,  après une analyse de l’évolution juridico-fiscale de Rome de la République à l’Empire, Philippe Fabry*, rejoignant en cela Montesquieu, montre que c’est essentiellement la perte de liberté qui conduisit à l’écroulement de l’Empire romain en 476.

Comparant cette histoire à celle de l’URSS (écroulée en 1991) et à celle des Etats-Unis, puissance dominant et influençant le monde jusqu’à avoir fait des communistes chinois des capitalistes acharnés**, il en tire la conclusion que les Etats-Unis semblent emprunter la même route passant par l’exploitation par son oligarchie de son propre peuple et des autres pays, ce qui aboutira finalement, à son déclin.

Si telle doit être l’évolution et l’extinction des E.-U., doit-on en conclure que l’Europe,  (qui représenterait ce que fut l’Empire d’Orient à l’Empire d’Occident après 476), connaitra le même sort que Byzance qui fut finalement prise et détruite par les Ottomans musulmans en 1453, avec en prime pour les Européens actuels de s’être volontairement laissée envahir par ses conquérants***?

*Philippe Fabry 2014 Rome, du libéralisme au socialisme. Godefroy.

** In this XXIst century the dominant power is America, the global language is English and the economic model the anglo-saxon capitalism. (Margaret Thatcher)

*** Pour la France grâce à Giscard, Mitterrand, Chirac, Sarkozy et Hollande…

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