Les municipales 2020 s’annoncent contrastées. Le jeu est fermé dans les grandes villes boboïsées où des maires centristes, libéraux-libertaires, seront souvent reconduits, ou nouvellement élus, sous casaque LR, MODEM ou LREM, ces nuances n’ayant plus grande importance…
Tout semble ouvert en revanche dans la France périphérique et les villes, petites ou moyennes, où, par-delà les étiquettes, des listes d’esprit identitaire peuvent fort bien tirer leur épingle du jeu. Il y a de grands enjeux. Les terrains d’exercice et de manœuvre sont nombreux : les écoles, la culture, le patrimoine, les cantines, les subventions, les locaux municipaux, l’urbanisme, les paysages, les dépenses, l’immigration, le logement.
En partant de cette notion centrale : le cercle politique le plus élémentaire c’est celui de l’appartenance locale.
Les communes ne viennent pas de nulle part. Elles s’inscrivent dans une longue histoire : celle des paroisses de l’Ancien Régime, celle des villes ayant conquis leurs franchises au Moyen Âge, celle de leur développement progressif au cours des XIXe et XXe siècles. Leur tissu humain s’est construit dans la durée. Avec ses traditions et ses fêtes, ses coutumes et ses pratiques. Tels sont les soubassements d’une politique municipale enracinée.
Ce qui implique de :
refuser l’apport massif de populations nouvelles venues d’ailleurs ;
refuser les constructions nouvelles disproportionnées en nombre ou en volume par rapport à l’existant ;
refuser la dictature des intercommunalités ne prenant pas en compte les particularités locales.
Et tout inscrire dans la perspective d’un futur fidèle aux racines du passé.
Immigration : s’opposer aux dictats gouvernementaux et préfectoraux
Les communes de la France périphérique n’ont pas à servir de déversoir pour immigrés clandestins (faux demandeurs d’asile, faux « mineurs isolés ») que le gouvernement a pour devoir d’empêcher d’entrer sur le territoire français et sinon d’expulser. La première mission d’un maire est de protéger la communauté des citoyens de sa commune. Si besoin est en s’opposant à des réquisitions dépourvues de légitimité car contraires à l’intérêt local et national. Et en reprenant une meilleure maîtrise du parc locatif social là où il existe.
Islamisation : refuser la dictature des minorités
Les règles islamiques : burqa dans la rue, voile islamique au sein du service public et des transports, « burkini » dans les piscines, exigences d’alimentation halal, perturbations du voisinage et sur les lieux de travail dues au ramadan, prières de rue, n’ont pas à être tolérées, encore moins encouragées et subventionnées. Les mosquées, les centres culturels islamiques et les associations musulmanes n’ont pas davantage à être financées. Comme le montre l’exemple corse, les communes et leurs habitants sont le premier échelon de résistance au communautarisme islamique.
Logement : moins de béton
Pour que les communes restent vivables, les projets immobiliers qui y sont proposés doivent rester proportionnés à l’existant : respecter les formes, les volumes, les couleurs, les matériaux, les paysages. Il faut aussi réhabiliter l’habitat ancien, les centres-bourgs et les centres-villages plutôt qu’artificialiser de nouveaux sols. Et réserver des logements locatifs accessibles aux habitants du cru.
Centres-villes et centres-villages, les faire revivre et les embellir
Les centres-villes et les centres-villages ont souvent été abandonnés au profit de périphéries sans âme. La reconquête est nécessaire : par l’embellissement d’abord ; en requalifiant les rues et les places, en remettant en valeur églises, fontaines et lavoirs, en enterrant les réseaux, en fleurissant les lampadaires et les terre-pleins ; en encourageant une vie économique enracinée en cessant de privilégier les grandes surfaces commerciales et en promouvant les marchés et les commerces locaux.
Paysages : les respecter
Les paysages sont le fruit de l’histoire, le résultat d’un jardinage séculaire de la France. La plus grande responsabilité des maires, c’est l’urbanisme. Les 40 dernières années ont été marquées par l’enlaidissement de la France et le saccage de nos paysages. Protéger les paysages doit être une priorité absolue face à la prolifération des zones commerciales, des bâtiments sans âme, des éoliennes et des projets de forage. L’« architecture douce » doit être promue partout où c’est possible.
Patrimoine, valoriser l’identité locale
Veiller sur l’entretien des bâtiments historiques et des églises, cesser de sacrifier les musées, aider les sociétés d’histoire locale. Remplacer les minables logos commerciaux par les blasons enracinés : mettre les « communicants » hors d’état de nuire et faire revenir le temps des « armes de la ville » en choisissant des visuels enracinés !
Fêtes, respecter les traditions et œuvrer au ré-enracinement
Chaque ville, chaque bourg, chaque village a son histoire, ses fêtes, ses traditions, sa toponymie, ses sociétés locales. Tout ceci mérite d’être respecté et parfois ranimé. Les noms des places, des rues, des lieux de convivialité ne doivent pas être choisis selon les fantasmes idéologiques du moment mais enracinés dans l’histoire et la topographie locales. Les sociétés locales d’amateurs (des arts, de musique, de théâtre ou de danse, d’histoire) doivent être mieux considérées par les professionnels et les « sachants ».
La naissance, le mariage, la mort, les accueillir avec dignité et décence
À la place, ou en complément des lieux de culte, les mairies sont des lieux de passage lors des étapes essentielles de la vie. Cela ne doit pas être seulement des passages administratifs. Déclarer une naissance mérite accueil et considération. Le mariage, c’est l’union solennelle d’un homme et d’une femme dans la durée et dans le cadre d’une lignée. Il peut être bon de le rappeler. Pour veiller au respect des morts, des efforts considérables doivent être faits : des cimetières bien entretenus et protégés contre le vandalisme ; des crématoriums et des funérariums dignes et localisés ailleurs que dans les zones industrielles et les déchèteries.
Culture, protéger le pluralisme et privilégier l’« art caché » plutôt que le non-art contemporain
Vaste chantier ! Rétablir la pluralité et la diversité dans les bibliothèques municipales, au cinéma, au théâtre. Sans sectarisme, bien sûr, mais aussi sans accepter le sectarisme des autres. Et cesser de céder aux sirènes ridicules du non-art contemporain. Retrouver l’« art caché », selon la jolie expression d’Aude de Kerros. Cet art figuratif d’aujourd’hui qui existe mais dont on ne parle pas et qu’on expose peu.
Écoles, s’intéresser au contenu, pas seulement aux locaux
En matière scolaire, ne pas s’intéresser seulement à l’intendance mais au fond. Comment ? En fédérant les parents d’élèves qui en ont marre des dérives politiquement correctes dès le primaire. Ou en boycottant l’achat d’ouvrages de désinformation : histoire-propagande ou théorie du genre. Et puis en aidant des écoles indépendantes à trouver des locaux.
Cantines, défendre l’identité culinaire régionale et nationale
Refuser les interdits alimentaires étrangers ainsi que tout achat de viande halal ; et revenir à des menus plus traditionnels tout en privilégiant le localisme. Retirer le contrôle des assiettes des enfants (et des personnes âgées) aux grands oligopoles de la distribution alimentaire. Former le goût et remettre du sens : proximité, produits français, plats régionaux, cochon, agriculture raisonnée ou bio, le tout servi par des entreprises locales.
Locaux municipaux, veiller au pluralisme dans leur attribution et à la liberté d’expression
Là aussi un mot d’ordre : pluralisme dans l’attribution des locaux municipaux pour permettre à tous de s’exprimer. Oui à la liberté d’expression pour les conformistes (si, si !) mais aussi pour les anticonformistes et les dissidents ; oui à la liberté d’expression pour le politiquement, le moralement, l’historiquement et le culturellement incorrect !
Solidarité : soutenir les victimes de la politique gouvernementale de mondialisation
Tout en restant prudente, une commune ne doit pas s’interdire une action d’entraide au bénéfice des laissés pour compte de la société individualiste contemporaine. De même elle doit privilégier le localisme économique dans ses appels d’offre et par la mise à disposition de locaux commerciaux ou de bureaux au bénéfice des acteurs économiques locaux.
Campements de nomades, refuser le laxisme
Il y a de plus en plus d’aires légales aménagées pour le stationnement des nomades. Dans ces conditions il n’y a pas à accepter les campements sauvages, sources de nuisances et de dégradations de l’environnement. Les maires – et leurs adjoints – n’ont aucune raison de tolérer les manquements sanitaires, les vols d’eau ou d’électricité : la loi leur donne d’ailleurs la compétence d’officiers de police judiciaire. Qu’ils s’en servent en mettant les procureurs au pied du mur.
Subventions, les supprimer pour les nuisibles
Taper dans la butte et cesser de subventionner les nuisibles : les syndicats politiquement corrects, les lobbys homosexualistes, antiracistes et immigrationnistes, les associations étrangères, les communautaristes musulmans (et autres), tout ce petit monde doit être mis à la diète. Qu’ils se financent avec l’argent de leurs adhérents, pas avec celui des contribuables ! L’argent des contribuables n’a pas à financer les mosquées ni les pseudo-centres « culturels » islamiques (ou pentecôtistes, ou israélites, d’ailleurs).
Maîtriser les budgets en supprimant les dépenses nuisibles
La limitation des budgets est aussi une attente des électeurs municipaux. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, elle est simple à satisfaire : en maîtrisant les dépenses de confort des élus et des administrations communales et intercommunales ; en supprimant les subventions nuisibles aux organismes politiquement corrects ; en cessant d’encourager de manière irresponsable les flux migratoires, sources de coûts sociaux et d’insécurité.
Reconquérir le pouvoir local
40 ans de discours sur la déconcentration et la décentralisation ont abouti… à une formidable recentralisation.
Le pouvoir local a progressivement été transféré vers les intercommunalités, les départements, les régions, gérés de manière de plus en plus technocratiques. Et placés aux services des grands lobbys idéologiques (« antiracistes », féministes, LGBTQ) et des grandes entreprises (Véolia, Suez, Sodexo, etc.).
Il est temps pour les communes de reconquérir leurs libertés !
Jean-Yves Le Gallou – Polémia