Incapacité à gérer des hommes pour l’un, manque d’implication pour l’autre, egos surdimensionné pour les deux, voici le résultat :
Le vaudeville philippotiste entame son deuxième acte. Les trois coups théâtraux ont été frappés avec entrain par une très proche de Florian Philippot, Sophie Montel, jeudi 5 juillet. Après avoir quitté le Front national avec semonce et fracas en septembre 2017 après plus de trente ans de service, l’eurodéputée claque cette fois la porte des Patriotes, la formation lancée par l’ancien bras droit de Marine Le Pen, qu’elle avait suivi. Sophie Montel, proche de l’ancien numéro deux du Front national devenu Rassemblement national, fait sécession dans la scission.
Avec le « franc-parler » qui la caractérise, celle qui faisait office de numéro deux des Patriotes a annoncé son départ dans un communiqué assassin publié jeudi. « Après avoir quitté le Front national, dont l’aspect dysfonctionnel apparaît chaque jour un peu plus, je refuse de cautionner les mêmes dérives au sein de ma nouvelle formation », écrit-elle. A savoir : « La gouvernance des Patriotes qui fait que tout est décidé à trois ou quatre. Peut-être a-t-il calqué ça du Front, confie au Monde cette Jean-Marie Lepéniste historique, qui a passé plus de trente ans au FN. Florian fait fausse route, il part en torche et tout le monde le maintient dans sa bulle. Quel gâchis. »
Dans son communiqué, l’élue franc-comtoise malmène celui qu’elle qualifiait naguère d’« espoir politique » et pour qui elle affirme avoir toujours « amitié » et « affection », lui reprochant sa « divine solitude » et taclant son entourage de « courtisans », quatre noms à l’appui – son frère Damien Philippot, son directeur de cabinet Joffrey Bollée, son attachée de presse Ferial Mostefai et l’acteur Franck de Lapersonne. Au cours d’un déjeuner partagé avec Florian Philippot mercredi, elle affirme même lui avoir demandé la tête du comédien : « Il m’a dit qu’il apportait plus aux Patriotes que Sophie Montel », à la troisième personne.
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