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Un émouvant portrait de Cary Grant (1904-1986) qui voyage à travers ses mondes. Gentleman affable à l’écran, âme secrètement en souffrance à la ville : derrière la vedette hollywoodienne se cache une personnalité profonde, dévoilée par une autobiographie inédite et des films amateurs personnels. Né Archibald Alexander Leach, en 1904 à Bristol, Cary Grant a 11 ans quand son père fait interner, sans le lui dire, sa mère dans une institution psychiatrique et s’en va refaire sa vie ailleurs.
Le futur héros de La mort aux trousses, disparu en 1986, vivra l’absence maternelle comme un abandon qui le suivra la majeure partie de sa vie, au fil des échecs successifs de ses relations amoureuses. N’appartenant tout à fait ni à l’Angleterre de ses origines ni à l’Amérique de son succès, l’acteur tente de résoudre ses fêlures identitaires par des séances de psychothérapie sous LSD. “Tout le monde voudrait être Cary Grant. Moi aussi, je veux être Cary Grant !”, plaisantera-t-il.
Archives personnelles Consignés dans une autobiographie jamais publiée, les pensées et les doutes de celui qui fut une icône de l’âge d’or hollywoodien jalonnent le film de Mark Kidel et mettent en lumière son intimité. Tout comme les images tournées par l’acteur lui-même : sa manière de cadrer les scènes de rue ou le visage de ses proches révèlent le regard poétique qu’il portait sur le monde et la vie. À ses archives personnelles, confiées par Barbara Harris, sa cinquième épouse, et Jennifer Grant, sa fille, se mêlent les extraits des grands films de celui qui fut l’acteur préféré d’Hitchcock, et qui a été sur scène acrobate, héros comique ou tragique et, surtout, homme du monde plein de charme. Structuré par les évocations de ses séances de thérapie, cet émouvant portrait voyage à travers les mondes de Cary Grant, de son enfance blessée à la célébrité, de la souffrance qu’il finit enfin, devenu père, par apprivoiser, à la sérénité.